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Charge mentale : les travailleurs en souffrent aussi

Marché de l'emploi -
4 juin 2018


Charge mentale : les travailleurs en souffrent aussi

On a beaucoup parlé de la charge mentale subie par les femmes dans le contexte familial. Mais les salariés, de plus en plus sollicités de toutes parts, font aussi face à une pression psychique qui peut faire des dégâts.  

 

La BD a fait le tour du web. Créé par Emma, elle montre comment les femmes sont souvent contraintes de penser à tout dans le cadre familial, de la liste des courses à la visite médicale des enfants, en passant par le repassage. Toutes ces petites choses remplissent l’esprit, ce qui crée une charge mentale. 

 

Mais il n’y pas que les femmes jonglant entre vie professionnelle et vie familiale qui subissent une telle charge. De nombreux salariés sont également confrontés à ce fléau. D’ailleurs, le terme de « charge mentale » est apparu au début des années 80 pour désigner la sur-sollicitation mentale sur le lieu de travail. 

 

Un trop-plein difficile à gérer

Si, lorsque vous êtes à la maison, vous continuez à penser aux projets en cours au bureau ou si vous vous réveillez au milieu de la nuit avec des sueurs froides en vous rappelant soudainement une tâche oubliée, alors il y a fort à parier que vous avez une charge mentale conséquente. 

 

Cette charge se compose de toutes ces choses, importantes ou insignifiantes, que l’on doit accomplir. Cela peut être les tâches en suspens, les mails auxquels on doit répondre, les projets que l’on mène en parallèle. Tout cela pollue l’esprit et on a l’impression de ne plus arriver à tout gérer.

 

Postes à responsabilité souvent touchés

Les personnes qui occupent des postes à responsabilité et celles qui doivent gérer de nombreuses tâches seules sont les plus susceptibles d’avoir une charge mentale importante. Lorsqu’un travailleur a peu de temps pour achever un projet urgent, lorsqu’il fait face à une période de travail très chargée ou s’il bosse sur de nombreux projets à la fois, son cerveau risque bien d’être sur-sollicité. 

 

Impact sur le psychisme et le physique

Prélude au burnout, la charge mentale a des conséquences néfastes chez le travailleur. Elle occasionne des troubles psychiques tels que dépression, fatigue, irritabilité ou même physiques (maux de tête ou de ventre notamment). La charge mentale augmente le stress, car le travailleur a l’impression de ne jamais décrocher de son job. 

 

La solution ? Changer sa façon de travailler

S’il n’y a pas de remède miracle à la charge mentale (à part quitter son job !), il est néanmoins possible de limiter les dégâts grâce à quelques petits trucs. Essayez de terminer le jour même les tâches les plus importantes, afin qu’elles ne vous polluent pas l’esprit lorsque vous sortez du travail. Pensez aussi à faire une liste de toutes les tâches à effectuer. Ainsi, vous déchargez votre esprit d’un poids et surtout vous ne risquez plus d’oublier quelque chose. Vous devez aussi limiter au maximum le multitasking, qui vous ralentit et vous stresse davantage. Et si vous le pouvez, demandez de l’aide à un collègue pour vous décharger de certaines activités. Enfin, pourquoi ne pas essayer la méditation pour apprendre à vous fixer sur l’instant présent et ainsi décrocher de vos soucis professionnels ! 

 

Se libérer de la charge mentale, c’est aussi accepter de ne plus se laisser bouffer par son travail. A l’heure où le blurring augmente (lorsque la vie professionnelle empiète sur la vie privée), il faut aussi apprendre à fixer des limites. 


 

Christelle Genier


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