47'576 personnes ont bénéficié de bourses et prêts d'études cantonaux en 2012, a révélé l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans son rapport sur les bourses et prêts d'études cantonaux 2012. Soit 8% des personnes inscrites dans une formation post-obligatoire. Le taux le plus bas depuis 1990.
Une baisse de 10% du nombre de bénéficiaires d'une bourse
Selon l'OFS, le nombre de jeunes inscrits dans les formations post-obligatoires augmente continuellement depuis 1996. Le nombre total d'élèves et d'étudiants est ainsi passé de 441'687 en 1990 à 627'270 en 2012. Soit une augmentation de près de 42% en une dizaine d'années.
L'augmentation du nombre de bénéficiaires de bourses et prêts n'a pas suivi la même courbe. Le nombre de bénéficiaires a diminué de 10%, "passant, notent les auteurs du rapport, par des maximums de près de 55'000 bénéficiaires en 1993, 1994 et 2003 et un minimum de 46'126 bénéficiaires en 1997." En 2012, le nombre de bénéficiaires se situait donc dans la fourchette la plus basse. Le nombre des bénéficiaires de prêts a également diminué de moitié entre 1990 et 2012, reculant de 6'793 à 3'164 bénéficiaires. La part des bénéficiaires de prêts privés n'est en revanche pas prise en compte dans l'étude.
Le montant total des bourses reste stable
Les cantons ont dépensé 318 millions de francs (englobant 25 millions de francs de contributions fédérales) pour les bourses et prêts d'études en 2012. Une diminution de 8% entre 1990 et 2012 en tenant compte de l'inflation. Les auteurs du rapport ont mis en évidence que les dépenses cantonales par habitant pour les bourses d'études n'avaient pas de lien direct avec la capacité financière d'un canton. L'importance de l'engagement financier des cantons est donc l'expression d'une volonté politique.
En 2012, le montant moyen d'une bourse en Suisse s'élevait à 38 francs par habitant. Le montant s'échelonnait entre 16 francs dans le canton de Glaris et 80 francs dans le canton du Jura. A titre de comparaison, le montant moyen d'une bourse d'études par habitant s'élevait à 70 francs dans le canton de Vaud (en hausse constante depuis 1990) et de 47 francs dans le canton de Genève (après un sommet en 2000 à 70 francs, le montant est redescendu à son plus bas niveau de 1990). Le montant varie donc différemment d'un canton à l'autre.
Des disparités cantonales fortes
Les disparités cantonales existent, car les conditions d'octroi sont différentes et conditionnent le nombre de boursiers et le montant des bourses octroyé. "En comparaison cantonale, explique l'OFS dans son rapport, les boursiers sont proportionnellement plus nombreux dans les cantons de Neuchâtel, de Bâle-Ville, du Valais et des Grisons, mais le montant moyen est plutôt faible. Dans le canton de Zurich, par contre, le nombre de bénéficiaires d'une bourse est relativement modeste, mais le montant moyen est plutôt élevé."
La majorité des bénéficiaires de bourses et prêts d'études sont des élèves du degré secondaire II (formation professionnelle initiale, écoles de maturité et autres écoles de formation générale). Leur part s'élève à 56% et correspond à 136 millions de francs (soit 45% du montant total versé pour les bourses d'études). La part des bourses d'études octroyées à des étudiants des hautes écoles et de la formation professionnelle supérieure se monte à 54% (soit 162 millions de francs).
En 2012, le montant cantonal moyen d'une bourse allait de 3'955 à 9'148 francs par bénéficiaire. La moyenne suisse s'élevait à 6'482 francs. "Pour comparer les pratiques cantonales en matière d'octroi, explique cependant l'OFS, il faut considérer non seulement le montant versé, mais aussi la part des personnes bénéficiant de contributions à la formation."
DM
