Nés aux Etats-Unis, les diplômes supérieurs en administration des affaires étaient originairement destinés aux ingénieurs désirant acquérir des compétences d'encadrement. Un article publié sur le site l'étudiant.fr attribue justement cette vocation première aux MBA français basés sur le modèle américain: "Le candidat type ? Un ingénieur, un pharmacien, un juriste ou un biologiste qui a fait le tour de son poste et souhaite évoluer vers des fonctions plus larges, par exemple au sein d'une direction générale." Les Executive MBA s'adressent pour leur part en priorité aux cadres expérimentés et ont souvent une vocation généraliste, alors que les MBA spécialisés ont un public évoluant ou désirant approfondir leurs connaissances dans le secteur concerné par la formation.
D'une manière générale, le public de ce type de formation tend à s'élargir, comme l'indique un article du Figaro paru fin 2011 : "Bien que les étudiants en MBA soient encore majoritairement issus des milieux de l'ingénierie, de la finance et du conseil, la diversité se renforce. Non seulement les femmes et les minorités ethniques sont encouragées à intégrer les business schools, mais aussi - et c'est nouveau - les candidats venus des médias, de l'armée, des ONG, de la mode, du monde du sport ou de l'art." Cette évolution répondrait à une volonté toujours plus répandue de mêler des profils différents au processus de décision en entreprise pour "[...] offrir une perspective plus large et réduire le risque d'une mentalité de troupeau qui mène souvent à la catastrophe."
Des différences existent également en fonction de l'endroit du monde où le programme est donné. Il semblerait par exemple que les MBA du Vieux Continent aient un fort pourcentage d'étudiants non nationaux, une réalité moins présente aux Etats-Unis. Cependant, l'article "Europe or America? Where to Do an MBA?" constate que, "Comme le business globalisé, les business schools du monde entier se ressemblent de plus en plus chaque année, avec le développement de programmes d'études à orientation globale dans de nombreuses écoles."
Dans l'article "Doper sa carrière sans MBA" du portail PME de la Confédération, Eva von Rohr, directrice du cabinet de conseil en carrière éponyme, reconnaît la valeur d'un tel diplôme sur le plan international mais précise qu' "il ne s'agit pas forcément de la formation qui convient à tout le monde. Tout dépend d'où l'on vient et où on veut aller."
LP
