L'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie (OFFT) a annoncé le 7 novembre la fin du projet pilote prévoyant la mise en place du système dual de formation professionnelle en Inde. Dix-huit personnes se sont donc récemment vues remettre le certificat de "Multiple Skilled Production Technician" après avoir suivi une formation professionnelle de 2 ans dans le secteur industriel à Bangalore et Pune.
Dalia Schipper, directrice de l'Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP), en dit plus sur cette aventure mêlant collectivités publiques et acteurs de l'économie privée.
Comment est né ce projet ?
Certaines entreprises suisses affiliées à la Swiss-Indian Chamber of Commerce (SICC) devaient faire face à l'absence d'experts de la formation professionnelle dans leurs succursales indiennes. Les ingénieurs formés là-bas ne connaissent pas l'aspect pratique lié au système helvétique. Ils passent soit par une formation universitaire, soit par une école technique
Qui est impliqué dans sa réalisation ?
L'OFFT et la SICC ont initié une collaboration en 2008. L'IFFP apporte son savoir-faire concernant le système suisse de la formation professionnelle. Le plan de formation réservé aux premiers apprentis polymécaniciens ainsi que le matériel pour la formation en entreprise et à l'école (Indian Technology Institutes ITI) provient de Swissmem - l'association faîtière de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux -.
Le financement a été assuré à hauteur de 60% par l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie. Les entreprises privées et l'IFFP ont également apporté leur contribution.
Êtes-vous dans le timing fixé ?
La phase pilote du projet est aujourd'hui terminée. L'objectif, à savoir tenter de faire exporter les caractéristiques principales du système suisse de formation professionnelle duale et de donner aux apprentis une multitude de compétences, a été rempli.
NDR. : Dès 2012, l'organe privé SkillSonics Private Ltd. reprendra les rênes. Le but avoué ? Former un million de professionnels d'après le système dual en vigueur dans notre pays dans les 10 prochaines années.
Quelles ont été les difficultés à surmonter ?
La formation professionnelle suisse est basée sur des idéaux philosophiques et culturels occidentaux. Il n'a donc pas été évident de savoir par où commencer au moment de l'exporter en Inde et il fallait convaincre les dirigeants des entreprises de la valeur de cette formation professionnelle.
Des projets de ce type vont-ils bientôt voir le jour dans d'autres pays ?
De nombreux pays montrent de l'intérêt pour le système suisse de formation professionnelle car il permet de s'adapter plus facilement aux besoins de l'économie. A l'heure actuelle, diverses variantes sont en train d'être mises en place en Slovaquie, à Chypre ou au Gabon. D'autres nations sont venues s'ajouter à la liste des demandes.
Le succès rencontré n'implique-t-il pas de protéger cette spécificité helvétique ?
Il est légitime de se poser cette question. L'OFFT est en train de travailler sur la création d'un label portant sur l'ensemble du système dual de formation professionnelle actuellement en vigueur en Suisse.
Dalia Schipper, directrice de l'Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle (IFFP), en dit plus sur cette aventure mêlant collectivités publiques et acteurs de l'économie privée.
Comment est né ce projet ?
Certaines entreprises suisses affiliées à la Swiss-Indian Chamber of Commerce (SICC) devaient faire face à l'absence d'experts de la formation professionnelle dans leurs succursales indiennes. Les ingénieurs formés là-bas ne connaissent pas l'aspect pratique lié au système helvétique. Ils passent soit par une formation universitaire, soit par une école technique
Qui est impliqué dans sa réalisation ?
L'OFFT et la SICC ont initié une collaboration en 2008. L'IFFP apporte son savoir-faire concernant le système suisse de la formation professionnelle. Le plan de formation réservé aux premiers apprentis polymécaniciens ainsi que le matériel pour la formation en entreprise et à l'école (Indian Technology Institutes ITI) provient de Swissmem - l'association faîtière de l'industrie des machines, des équipements électriques et des métaux -.
Le financement a été assuré à hauteur de 60% par l'Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie. Les entreprises privées et l'IFFP ont également apporté leur contribution.
Êtes-vous dans le timing fixé ?
La phase pilote du projet est aujourd'hui terminée. L'objectif, à savoir tenter de faire exporter les caractéristiques principales du système suisse de formation professionnelle duale et de donner aux apprentis une multitude de compétences, a été rempli.
NDR. : Dès 2012, l'organe privé SkillSonics Private Ltd. reprendra les rênes. Le but avoué ? Former un million de professionnels d'après le système dual en vigueur dans notre pays dans les 10 prochaines années.
Quelles ont été les difficultés à surmonter ?
La formation professionnelle suisse est basée sur des idéaux philosophiques et culturels occidentaux. Il n'a donc pas été évident de savoir par où commencer au moment de l'exporter en Inde et il fallait convaincre les dirigeants des entreprises de la valeur de cette formation professionnelle.
Des projets de ce type vont-ils bientôt voir le jour dans d'autres pays ?
De nombreux pays montrent de l'intérêt pour le système suisse de formation professionnelle car il permet de s'adapter plus facilement aux besoins de l'économie. A l'heure actuelle, diverses variantes sont en train d'être mises en place en Slovaquie, à Chypre ou au Gabon. D'autres nations sont venues s'ajouter à la liste des demandes.
Le succès rencontré n'implique-t-il pas de protéger cette spécificité helvétique ?
Il est légitime de se poser cette question. L'OFFT est en train de travailler sur la création d'un label portant sur l'ensemble du système dual de formation professionnelle actuellement en vigueur en Suisse.
Propos recueillis par LP
