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La Suisse ne mise pas que sur l'Europe et les Etats-Unis

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24 September 2010


La Suisse ne mise pas que sur l'Europe et les Etats-Unis
"La part des Etats-Unis dans les publications scientifiques de ces dix dernières années a reculé de dix points pour se situer à plus de 40%. Elle a majoritairement été récupérée par les pays émergents", affirme Mauro Moruzzi, chef du domaine Coopération bilatérale de recherche. Afin de ne pas snober des partenaires stratégiques appelés à jouer un rôle toujours plus en vue sur le plan international, la Confédération a décidé de développer des programmes de recherche bilatéraux avec le Brésil, le Chili, la Chine, l'Inde, la Russie, l'Afrique du Sud, le Japon, la Corée du Sud et la Tanzanie ainsi que la Côte d'Ivoire. Concernant les deux derniers cités, Mauro Moruzzi précise qu'il s'agit de deux centres d'investigation suisses existant depuis des décennies. 
La recherche comme trait d'union
En dépit de leur diversité culturelle, les nations évoquées ont en commun le désir de consacrer une partie de leurs dépenses à la recherche, et là encore certains domaines sont souvent mis en avant. "Nous organisons des missions exploratrices dans chaque pays, puis, suite à des discussions internes et bilatérales, établissons une liste d'intérêts commune. Même si tout n'est pas identique d'un cas à l'autre, certains secteurs tels les technologies de l'information, l'énergie et l'environnement réapparaissent fréquemment", constate le chef du domaine Coopération bilatérale de recherche.
Plus de 100 projets en cours
Lancés dans le but de stimuler les collaborations au vu du peu d'activité observée entre les institutions suisses et les pays émergents, les programmes bilatéraux regroupent aujourd'hui plus de 100 projets financés à hauteur d'environ 100 000 francs par an par la Confédération -300 000 francs sur trois ans-, une somme équivalente étant débloquée par l'Etat partenaire. "  La procédure standard composée d'un appel à projets, d'une phase d'évaluation, de la mise en route des projets retenus et de contrôles réguliers tout au long de leur  développement. L'étape supplémentaire réside dans l'existence de comités de décision représentant chacun des deux pays", indique Mauro Moruzzi.
La Suisse : un partenaire de qualité
Compte tenu de l'intérêt commun des différents partis à collaborer, les relations bilatérales entre la Suisse et les pays émergents sont appelées à perdurer et s'intensifier. "Ces pays considèrent que nous sommes un partenaire de qualité mais de faible volume. Nous leur répondons que des pôles de recherche -environ une vingtaine- hautement spécialisés dans différents domaines existent", déclare le chef du domaine Coopération bilatérale de recherche.
40 millions de francs ont été débloqués pour une durée de quatre ans dans le cadre de ces partenariats. Si l'on se fie au succès rencontré, les chances qu'ils soient reconduits à partir de l'an 2012 sont grandes.
Plus de détails sur les programmes bilatéraux ici
LP
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