Il faut hélas se rendre à l'évidence. Les beaux jours semblent bel et bien derrière nous. Et les salles de fitness vont de plus en plus remplacer les activités sportives en plein air.
Interrogations, la "revue pluridisciplinaire des sciences de l'homme et de la société", a justement publié, dans son dernier numéro paru en mai et consacré à la notion de compétence, une étude sociologique sur les interactions humaines ayant cours dans cet environnement. Intitulée "Les dimensions collectives de la compétence et les socialisations dans et hors de l'espace de travail. Le cas des professionnels du fitness ", cette analyse réalisée par Lilian Pichot et Elodie Wipf sur la base de témoignages de gérants et de salariés d'établissements alsaciens récoltés en 2008 et 2009 affiche un certain nombre de constats pouvant être repris dans un contexte professionnel plus général ainsi que concernant les modalités du processus de recrutement en entreprise.
Complémentarité exigée
Les salles de fitness, qui réunissent des machines et appareils aux fonctionnalités diverses, aux programmes adaptables d'après les clients, nécessitent la présence d'un collectif de travail se répartissant l'espace et les services à disposition. Cette configuration implique des interactions accrues au sein du personnel mais aussi entre les clients et les employés ainsi qu'entre les clients eux-mêmes. En fait, tous les acteurs des salles de fitness sont "seuls ensemble" *, une réalité socio-professionnelle correspondant au mode de fonctionnement contemporain, où toujours plus de poids est accordé à l'individu au sein d'un collectif donné.
Comme le relèvent les auteurs de l'étude, le besoin de trouver des collaborateurs appelés à coopérer étroitement entre eux et avec les clients rend difficile le recrutement, car même si le postulant a laissé une impression favorable lors de l'entretien, le contexte particulier dans lequel il sera amené à évoluer peut lui poser problème par la suite.
Plusieurs compétences à mobiliser
Les salariés des salles de fitness doivent joindre le geste à la parole dans le sens où ils sont tenus de démontrer les exercices tout en les expliquant. Il leur est également demandé de s'adapter en fonction de leur interlocuteur.
En vertu de sa perception des compétences à mobiliser et en se basant sur sa propre expérience professionnelle, chaque exploitant aura donc ses critères au moment d'engager une nouvelle personne.
Interrogations, la "revue pluridisciplinaire des sciences de l'homme et de la société", a justement publié, dans son dernier numéro paru en mai et consacré à la notion de compétence, une étude sociologique sur les interactions humaines ayant cours dans cet environnement. Intitulée "Les dimensions collectives de la compétence et les socialisations dans et hors de l'espace de travail. Le cas des professionnels du fitness ", cette analyse réalisée par Lilian Pichot et Elodie Wipf sur la base de témoignages de gérants et de salariés d'établissements alsaciens récoltés en 2008 et 2009 affiche un certain nombre de constats pouvant être repris dans un contexte professionnel plus général ainsi que concernant les modalités du processus de recrutement en entreprise.
Complémentarité exigée
Les salles de fitness, qui réunissent des machines et appareils aux fonctionnalités diverses, aux programmes adaptables d'après les clients, nécessitent la présence d'un collectif de travail se répartissant l'espace et les services à disposition. Cette configuration implique des interactions accrues au sein du personnel mais aussi entre les clients et les employés ainsi qu'entre les clients eux-mêmes. En fait, tous les acteurs des salles de fitness sont "seuls ensemble" *, une réalité socio-professionnelle correspondant au mode de fonctionnement contemporain, où toujours plus de poids est accordé à l'individu au sein d'un collectif donné.
Comme le relèvent les auteurs de l'étude, le besoin de trouver des collaborateurs appelés à coopérer étroitement entre eux et avec les clients rend difficile le recrutement, car même si le postulant a laissé une impression favorable lors de l'entretien, le contexte particulier dans lequel il sera amené à évoluer peut lui poser problème par la suite.
Plusieurs compétences à mobiliser
Les salariés des salles de fitness doivent joindre le geste à la parole dans le sens où ils sont tenus de démontrer les exercices tout en les expliquant. Il leur est également demandé de s'adapter en fonction de leur interlocuteur.
En vertu de sa perception des compétences à mobiliser et en se basant sur sa propre expérience professionnelle, chaque exploitant aura donc ses critères au moment d'engager une nouvelle personne.
Même si certaines conditions telles qu'être titulaire d'une licence universitaire, avoir une expérience de trois ans dans la branche ou disposer d'un permis de conduire contribuent à restreindre de manière significative leur marge de manoeuvre, les recruteurs au sens large s'en remettent également inévitablement, de manière consciente ou non, à leur jugement.
L'image au premier plan
Les auteurs rappellent aussi que l'aspect physique et la sportivité des candidats jouent un rôle primordial dans leur sélection. Bien qu'il soit sans doute poussé à l'extrême dans le milieu du fitness, qui vise précisément à préserver ou développer les capacités physiques de ses pratiquants, le paraître est, d'une manière générale, de plus en plus pris en compte dans le monde professionnel lors du recrutement. Pour s'en convaincre, il suffit par exemple de lire l'article du Monde paru le 28 août dernier et intitulé "Le physique, critère tabou de recrutement des salariés."
* E. Audrey, C. Pigeassou, ""˜Etre seuls ensemble' : une figure moderne du lien social dans les centres de remise en forme", Science et Motricité, 56, 2005, pp. 65-74.
LP
L'image au premier plan
Les auteurs rappellent aussi que l'aspect physique et la sportivité des candidats jouent un rôle primordial dans leur sélection. Bien qu'il soit sans doute poussé à l'extrême dans le milieu du fitness, qui vise précisément à préserver ou développer les capacités physiques de ses pratiquants, le paraître est, d'une manière générale, de plus en plus pris en compte dans le monde professionnel lors du recrutement. Pour s'en convaincre, il suffit par exemple de lire l'article du Monde paru le 28 août dernier et intitulé "Le physique, critère tabou de recrutement des salariés."
* E. Audrey, C. Pigeassou, ""˜Etre seuls ensemble' : une figure moderne du lien social dans les centres de remise en forme", Science et Motricité, 56, 2005, pp. 65-74.
LP