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Les médecines complémentaires espèrent être reconnues

Career management -
1 September 2010


Les médecines complémentaires espèrent être reconnues
Organisées depuis 2006, les journées internationales du shiatsu auront lieu du 11 au 19 septembre prochain. Même si aucune manifestation centrale n'est prévue en Suisse à cette occasion, plusieurs événements auront lieu à échelon local. "Les praticiens ouvriront les portes de leur cabinet ou proposeront des conférences. Pour l'instant, des événements sont prévus à Neuchâtel, Lausanne et Genève", explique Barbara Frank, coprésidente de l'Association Suisse de Shiatsu (ASS)
Une méthode très pratiquée
Actuellement, plus de 1 100 personnes sont membres de l'ASS, ce qui fait du shiatsu l'une des thérapies complémentaires les mieux représentées sur sol helvétique. "Le shiatsu est l'une des méthodes ayant le plus de pratiquant en Suisse. Au sein de l'Association, 15% des praticiens ont un taux d'occupation de 80% et plus, mais la majorité se situe entre 50 et 80%", commente Barbara Frank.
Selon ses propos, le shiatsu -pression du pouce en japonais- peut être exercé sur des patients victimes d'ennuis médicaux variés : "Cette méthode s'applique sur des personnes ayant des problèmes de santé plus ou moins graves et notamment de problèmes chroniques. Il peut s'agir de douleurs diverses, troubles de la digestion, du sommeil oude l'humeur", indique-t-elle.
Les thérapies complémentaires s'unissent
L'Organisation du monde du travail en Thérapie Complémentaire (
OdA KTTC) regroupe actuellement seize méthodes dont font par exemple partie la kinésiologie, la thérapie respiratoire ou le yoga. Les thérapeutes spécialisés dans ces différents domaines ont la possibilité d'obtenir le "Diplôme de Branche OdA KTTC", un diplôme en thérapie complémentaire valable dans tout le pays. "Environ 500 personnes le possèdent à l'heure qu'il est", déclare Barbara Frank.
L'Organisation ne veut toutefois pas s'arrêter là et des démarches auprès de l'OFFT (Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie) sont en cours dans le but de créer un diplôme fédéral en thérapie complémentaire. "Monsieur Couchepin avait demandé de stopper les travaux en 2007 pour attendre les résultats de la votation sur l'initiative "˜Oui aux médecines complémentaires'. Celle-ci ayant été largement acceptée, les tractations ont repris en 2009", précise Barbara Frank.
Une formation pour répondre aux exigences du domaine de la santé
"L'objectif est de mettre en place une formation plus unifiée et modularisée. Un tronc commun réunissant entre autres des cours sur la médecine de base, la psychologie, le cadre légal et administratif a été prévu et est déjà enseigné dans certaines écoles. Cette formation n'entraînerait pas de modifications de chaque méthode prise comme telle mais permettrait d'acquérir des connaissances supplémentaires nécessaires à l'exercice d'une profession du domaine de la santé." Mais aussi de renforcer la visibilité et la crédibilité des médecines complémentaires auprès du grand public et des assurances maladie: "Souvent, les gens nous demandent quelles sont les différences entre telle ou telle méthode. Créer ce diplôme donnerait plus de transparence, rendant les distinctions plus faciles", argumente Barbara Frank.
Soutenues par le peuple, les médecines complémentaires le sont également par une partie des praticiens de base. "Certains médecins sont ouverts à une collaboration, d'autres pas. Les interactions se font la plupart du temps sur la base de contacts personnels", affirme la coprésidente de l'Association Suisse de Shiatsu.
Ludovic Pillonel
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