Le 14 mai 2009, les cantons d'Argovie, Berne, Fribourg, Soleure et Zürich participaient avec neuf radios locales à la première journée inter cantonale de l'apprentissage destinée à promouvoir la création de place d'apprentissage sous le thème " La formation professionnelle, une chance à saisir ". Le 25 mai débutait la campagne d'affichage nationale " formationprofessionnelleplus.ch 2009 " lancée par la Confédération, les cantons et les organisations du monde du travail. Cette campagne a pour but de sensibiliser les entreprises et le grand public à l'importance du système suisse de la formation professionnelle internationalement reconnu pour ses résultats remarquables et sa capacité à réduire significativement le chômage des jeunes. D'où l'importance d'agir dès aujourd'hui pour préserver demain, et ce en dépit des aléas de la conjoncture.
En situation de crise les entreprises sont moins enclines à former des apprentis. Par ailleurs ne peut plus être entreprise formatrice qui veut : les conditions posées par l'administration fédérale rebutent nombre de petites entreprises qui devraient adapter leurs structures aux exigences de
Or l'Office fédéral de la statistique annonce un recul probable de l'ordre de 16% du nombre de jeunes démarrant un apprentissage dans les 10 prochaines années. Le manque de relève, s'il se confirme, risque de provoquer une sérieuse pénurie de professionnels qualifiés.
En amont d'abord par une forte communication valorisant les métiers et l'image des entreprises formatrices. Mais aussi par la mise en place de moyens de sélection adéquats.
Les associations professionnelles ont depuis plusieurs années recours à des tests d'aptitudes. Les plus connus sont les tests " Multicheck " et " Basic Check "
Cette situation amène de nombreuses entreprises à investir davantage d'heures dans la formation pour compenser les lacunes scolaires. Beaucoup (trop) de contrats d'apprentissage sont interrompus soit par l'apprenti soit par l'entreprise.
Si le dossier justifie un entretien rencontrez le jeune sans ses parents : le postulant est-il au clair avec la branche professionnelle et le métier choisi ? Que connaît-il de l'entreprise ? Quelles sont ses aspirations et ses intérêts ?
Au delà des résultats scolaires la candidature est elle sérieuse, approfondie ou superficielle. Qui a vraiment rédigé la lettre et pourquoi ? Une règle d'or : mieux vaut voir plus de candidat que pas assez.
La difficulté majeure réside dans le peu de recul " historique " qu'offre un jeune par rapport à un adulte déjà doté d'un référentiel d'expériences et de réalisations professionnelles. Tout en " développement " le jeune passe par des phases d'évolution qui présagent imparfaitement de son " devenir ". Sans parler de la diversité des degrés de maturité qui fausse les cartes et ne facilite pas la transition du monde scolaire à l'univers professionnel.
Patrick Debray
