Une étude a été menée par Ernst &Young, le 8 juin, sur 700 entreprises suisses employant entre 30 et 2000 employés dans les 7 espaces régionaux, et cela sur trois questions : les perspectives commerciales, les mesures conjoncturelles et les débats fiscaux. Ces espaces sont ceux définis officiellement par l'Office Fédéral de la Statistique. Il en est ressorti une nouvelle qui pourrait réjouir les PME, dans une certaine mesure.
Au cours des six prochains mois, pour 27% des sondés, les perspectives commerciales pourraient s'améliorer. De surcroît, "seulement" 8% des sociétés interrogées " décrivent leur situation du moment comme critique ". Lorsque l'on entend les nouvelles tirées des différents média, nous sommes en mesure d'affirmer que toute vérité ne doit pas être généralisée.
En ce qui concerne les mesures conjoncturelles lancées par le parlement, 73% des entreprises les considère comme inadéquates par rapport à leurs besoins. Cela signifie qu'elles doivent prendre elles-mêmes des moyens pour parer au plus pressé. Ces derniers touchent particulièrement le personnel et les dépenses publicitaires. Cette tendance se confirme dans le communiqué de presse d'Ernst&Young puisqu' " une entreprise de taille moyenne sur cinq souhaite réduire le nombre de ses salariés au cours des six prochains mois et seule une sur dix pense engager du personnel supplémentaire. "
Pour les débats fiscaux, plus de la moitié des sondés se dit méfiante envers les démarches entreprises par le Conseil Fédéral (voir article du 18.03) car elles érodent fortement l'image de la Suisse à l'étranger. Ceci aurait pour conséquence " le durcissement de la position des autorités fiscales étrangères, des problèmes dans le trafic des capitaux ainsi qu'un regain de difficultés dans les échanges commerciaux avec l'étranger. " Pour contrer cela, les entreprises souhaiteraient plus de transparence de la part des autorités fédérales compétentes.
Il est important que l'on puisse permettre au PME de se développer correctement car elles représentent tout de même environ le ¾ des firmes nationales. Ce sont elles que les banques et l'économie doivent aider et non pas les entreprises plus importantes sous prétexte qu'elles sont plus stables.
RS
