L'auditoire de la FER Genève a été le théâtre de ce first consacré aux nouvelles tendances en matière d'organisation du travail, une thématique faisant office de "ballon d'oxygène en cette période morose" selon Olivier Sandoz, directeur général adjoint de la Fédération des Entreprises Romandes. Cinq intervenants lui ont succédé pour rendre compte de leur expérience liée à cet enjeu de taille.
Option télétravail : opportunités d'une organisation de travail à distance
Fondatrice de la société Aquincum, spécialisée dans l'accompagnement des entreprises voulant repenser leur approche du travail, Birgit Peeters a dressé un portrait peu engageant du quotidien professionnel. Sur le lieu de travail, les interruptions à répétition - pauses café ou cigarette, coups de téléphone, conversations des autres - nuisent à l'efficacité des employés. Une fois la journée terminée, ils arrivent à la maison épuisés après avoir été bloqués dans le trafic ou "scotchés les uns contre les autres" dans les transports publics.
L'alternative mise en avant par Birgit Peeters ? Le télétravail ou travail à distance, rendu possible grâce aux nouvelles technologies de l'information et de la communication. Cette méthode de plus en plus utilisée contribue à réduire les émissions de CO2, les coûts liés aux infrastructures et - études à l'appui -, à améliorer la performance des collaborateurs.
Avoir recours au télétravail suppose une adaptation managériale qui consisterait à se baser sur les résultats obtenus et non plus sur les heures de présence au bureau.
Une architecture au service d'une nouvelle pédagogie
Alain Moser, directeur de l'école du même nom, a amené le débat sur les espaces interactifs dans le milieu scolaire. "L'école en tant qu'organisation a peu évolué ces derniers siècles d'un point de vue architectural", a-t-il déclaré. Par ailleurs, le système d'enseignement traditionnel, où les élèves sont passifs, est vecteur d'ennui, l'une des principales causes d'échec selon lui.
L'Ecole Moser espère combattre ce phénomène en divisant les journées en périodes de cours le matin - quatre fois 20 minutes - et travaux de groupe dans des espaces adaptés l'après-midi. "Les professeurs n'aiment pas tout ce qu'ils enseignent", explique Alain Moser. En fonction de la matière, le plus passionné, à même de transmettre son savoir de par son enthousiasme, sera donc choisi pour donner le cours. Quant au déroulement de l'après-midi, il se fait en la présence d'assistants faisant offices de coachs.
De l'aveu d'Alain Moser, le taux de satisfaction et les résultats obtenus par les élèves donnent raison à cette manière de procéder.
Alain Moser, directeur de l'école du même nom, a amené le débat sur les espaces interactifs dans le milieu scolaire. "L'école en tant qu'organisation a peu évolué ces derniers siècles d'un point de vue architectural", a-t-il déclaré. Par ailleurs, le système d'enseignement traditionnel, où les élèves sont passifs, est vecteur d'ennui, l'une des principales causes d'échec selon lui.
L'Ecole Moser espère combattre ce phénomène en divisant les journées en périodes de cours le matin - quatre fois 20 minutes - et travaux de groupe dans des espaces adaptés l'après-midi. "Les professeurs n'aiment pas tout ce qu'ils enseignent", explique Alain Moser. En fonction de la matière, le plus passionné, à même de transmettre son savoir de par son enthousiasme, sera donc choisi pour donner le cours. Quant au déroulement de l'après-midi, il se fait en la présence d'assistants faisant offices de coachs.
De l'aveu d'Alain Moser, le taux de satisfaction et les résultats obtenus par les élèves donnent raison à cette manière de procéder.
La bibliothèque du XXIème siècle, un espace multifonctionnel combinant matérialité et virtualité : l'exemple du Rolex Learning Center (RLC)
Comment évoquer les espaces de travail et d'apprentissage innovants sans faire référence au Rolex Learning Center ? Invité pour en parler, le Vice-Président de l'EPFL pour la Planification et la Logistique a précisé qu'il s'agit d'un "bâtiment propriété de tous - étudiants et corps enseignant - visant à promouvoir l'interdisciplinarité et maximiser les interactions."
Cet édifice d'environ 20 000 mètres carrés et de 175 mètres sur 121, dont aucun mur ne touche le plafond, correspond à la volonté de la direction de transformer la "ville administrative très spécialisée" qu'était l'EPFL en un "campus vivant" faisant office de lieu d'échanges entre les différents domaines de la recherche et les étudiants.
Comment évoquer les espaces de travail et d'apprentissage innovants sans faire référence au Rolex Learning Center ? Invité pour en parler, le Vice-Président de l'EPFL pour la Planification et la Logistique a précisé qu'il s'agit d'un "bâtiment propriété de tous - étudiants et corps enseignant - visant à promouvoir l'interdisciplinarité et maximiser les interactions."
Cet édifice d'environ 20 000 mètres carrés et de 175 mètres sur 121, dont aucun mur ne touche le plafond, correspond à la volonté de la direction de transformer la "ville administrative très spécialisée" qu'était l'EPFL en un "campus vivant" faisant office de lieu d'échanges entre les différents domaines de la recherche et les étudiants.
Aménagements d'espaces de travail, tendances et perspectives...
Christian Wahl est le CEO de bj-office et bj-coffee, spécialisés dans l'aménagement de bureau. Son exposé, dont le but a été de passer en revue les nouveaux types d'organisation dans le monde professionnel, a fait allusion à la recherche d'optimisation des surfaces de travail pour répondre au coût élevé des infrastructures.
Parmi les solutions trouvées, il a cité le recours grandissant aux open space et aux benchs - des "modules de bureaux juxtaposés" -. D'un point de vue ergonomique, les pays nordiques, qui formulent notamment des exigences quant à la hauteur du poste de travail, ont une longueur d'avance.
La présentation de Christian Wahl a également fourni un aperçu de nouveaux types de sièges dynamiques et destinés à favoriser les interactions - caissons de rangement servant de lieux de travail, places de travail en station debout, chaises permettant de s'appuyer sur leur dossier, ... -.
Sans oublier de mentionner les évolutions acoustiques et ayant trait à la gestion de la lumière en vigueur actuellement.
Christian Wahl est le CEO de bj-office et bj-coffee, spécialisés dans l'aménagement de bureau. Son exposé, dont le but a été de passer en revue les nouveaux types d'organisation dans le monde professionnel, a fait allusion à la recherche d'optimisation des surfaces de travail pour répondre au coût élevé des infrastructures.
Parmi les solutions trouvées, il a cité le recours grandissant aux open space et aux benchs - des "modules de bureaux juxtaposés" -. D'un point de vue ergonomique, les pays nordiques, qui formulent notamment des exigences quant à la hauteur du poste de travail, ont une longueur d'avance.
La présentation de Christian Wahl a également fourni un aperçu de nouveaux types de sièges dynamiques et destinés à favoriser les interactions - caissons de rangement servant de lieux de travail, places de travail en station debout, chaises permettant de s'appuyer sur leur dossier, ... -.
Sans oublier de mentionner les évolutions acoustiques et ayant trait à la gestion de la lumière en vigueur actuellement.
La Muse : Nouvel espace de travail - nouvelles situations
Le coordinateur de projet à La Muse Antoine Burret a pour sa part décrit le mode de fonctionnement du premier espace de coworking genevois. Cet endroit de trois étages et 300 mètres carrés accueille chaque jour une soixantaine de professionnels d'horizons très divers. "Un article que j'ai pu lire dans un magazine établissait le profil du coworker suivant : 34 ans, développeur, designer ou programmeur et freelance. Cela ne reflète pas la réalité de La Muse, qui compte par exemple dans ses rangs une créatrice de cosmétiques naturels, un anthropologue ou les collaborateurs d'une fiduciaire", a déclaré l'intervenant.
Le melting pot de La Muse a pour fonction de stimuler la créativité de ses hôtes en favorisant les échanges entre des personnes au parcours hétéroclite. Ainsi, "La Muse créé des accidents", confiait un jour une "coworkeuse" à Antoine Burret.
Le coordinateur de projet à La Muse Antoine Burret a pour sa part décrit le mode de fonctionnement du premier espace de coworking genevois. Cet endroit de trois étages et 300 mètres carrés accueille chaque jour une soixantaine de professionnels d'horizons très divers. "Un article que j'ai pu lire dans un magazine établissait le profil du coworker suivant : 34 ans, développeur, designer ou programmeur et freelance. Cela ne reflète pas la réalité de La Muse, qui compte par exemple dans ses rangs une créatrice de cosmétiques naturels, un anthropologue ou les collaborateurs d'une fiduciaire", a déclaré l'intervenant.
Le melting pot de La Muse a pour fonction de stimuler la créativité de ses hôtes en favorisant les échanges entre des personnes au parcours hétéroclite. Ainsi, "La Muse créé des accidents", confiait un jour une "coworkeuse" à Antoine Burret.
LP
