Jean-François Besson, le rédacteur en chef du Frontalier magazine le révèle, les travailleurs des départements français jouxtant la Suisse ont particulièrement ressenti les conséquences de la crise l'année dernière. Le plus touché, à savoir le Doubs, affichait par exemple une augmentation de 145% du nombre de frontaliers inscrits au chômage entre 2008 et 2009.
Des régions tributaires du secteur horloger
De même qu'elle a créé des emplois temporaires parmi les ressortissants de France voisine lors de son boom de 2007 à 2008, l'horlogerie helvétique a procédé à de nombreux licenciements dans les rangs de ces mêmes salariés en période de récession.
En mars 2010, les frontaliers travaillant en Suisse étaient 114 481. 9.627 d'entre eux étaient au chômage, ce qui constitue un taux d'environ 10,75 %, une valeur dépassant largement les résultas enregistrés dans les cantons.
Message à l'attention des "mouvements xénophobes"
S'appuyant sur ce qui précède, Jean-François Besson termine son article en délivrant son opinion sur les critiques émises par une partie de la population suisse au sujet des travailleurs frontaliers : "Les mouvements xénophobes qui, de l'autre côté de la frontière, affirment haut et fort que les frontaliers sont privilégiés, feraient bien de revoir leur copie! D'autant que, depuis juin 2009 et suite aux accords bilatéraux, la Suisse ne reverse plus à la France les cotisations chômage qu'elle prélève chaque mois sur le salaire des travailleurs frontaliers intégralement pris en charge par leur pays de résidence. Une manne financière sur laquelle les autorités helvètes se sont faites très discrètes !
LP, d'après l'article "2009 : année noire pour les frontaliers", publié dans Frontalier magazine, n°101, p.21 (septembre 2010)
Les frontaliers ont souffert en 2009
Gestione della carriera -
15 settembre 2010