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Entreprises et écologie

Mercato del lavoro -
4 novembre 2009


Entreprises et écologie
Le développement durable s'impose comme une vision du monde incontournable auprès des privés, mais également auprès des entreprises. A priori, une logique de bénéfice économique et une logique de prise en compte de l'environnement semblent en contradiction. Pourtant, des analyses plus poussées ont tendance à démontrer le contraire. Avec la publication du rapport de Nicholas Stern en automne 2006, la discussion au sujet du climat a pris une dimension économique quantifiable. Pour résumer grossièrement ses 700 pages d'analyse, il déduit que la réduction requise des émissions de gaz à effets de serre serait supportable par l'économie si la réaction avait lieu à temps. Mais si celle-ci se faisait trop attendre, les coûts pourraient représenter un effondrement de 5 à 20% des performances économiques mondiales. Le même genre d'estimation ont été réalisées pour la Suisse et démontre qu'une politique climatique ambitieuse reste tout à fait supportable financièrement. Trois questions, toujours en suspend, guident cette politique: de combien peut-on diminuer la consommation d'énergie par des améliorations relativement bon marché de l'efficacité énergétique? A quelle vitesse les prix évoluent-ils en faveur des énergies renouvelables? A quel rythme faut-il réduire les émissions?
Une approche holistique des questions sociales, environnementales et économiques de la part des entreprises fait émerger une nouvelle vision considérant l'entreprise comme partie intégrante de l'environnement. En effet, une entreprise ne peut durablement prospérer dans un environnement qui dépérit. En s'engageant dans la voie du développement durable, elle veille à sa propre durabilité, mais également à celle du monde qui l'entoure.
De manière assez logique, les entreprises étudient dans un premier temps les améliorations réalistes à faible coût (encourager leurs employés à utiliser les transports publics par exemple). Le secteur privé se doit de respecter les législations en vigueur, mais certaines sociétés s'engagent plus à fond en se soumettant à des standards comme EcoEntreprise ou ISO 14001. Choisir l'option du développement durable permet à une PME de définir une stratégie à long terme, mais aussi un positionnement et une différentiation. Pourtant, s'atteler à des préoccupations écologiques n'est pas qu'un moyen de soigner sa conscience. Le but premier des entrepreneurs se lançant dans une démarche écologique reste de voir leur facture baisser, notamment au niveau de la consommation d'énergie.
Même si le prix reste un critère très important dans le choix d'un produit, les conséquences sociales et environnementales sont de plus en plus prises en compte par les acheteurs lorsqu'il s'agit d'acquérir un nouveau produit. Le marché des produits bio est par exemple en pleine expansion, tout comme celui du marché équitable. Ces mêmes évolutions se constatent auprès des fournisseurs, prestataires ou salariés qui préfèrent travailler avec une entreprise affichant une vision et des valeurs responsables.
Les dégâts commis sur l'environnement sont très divers en fonction du type d'entreprises dont il s'agit. Les entreprises de production génèrent des impacts directs et concrets, notamment par l'extraction de matières premières, leur transformation ou leur transport. En ce qui concerne les services, les impacts sont plus discrets mais tout autant réels. Pour ces dernières, le changement climatique constitue des chances économiques non négligeables.
 
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Vincent de Techtermann




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