L’entretien d’embauche est un passage obligé qui est souvent une source de stress pour les candidats et parfois aussi pour les recruteurs. Entre les postulants qui perdent leurs moyens et les responsables RH qui se basent sur des questions types pour trouver leur nouvel employé, l’entretien classique a ses limites. Pourtant, le recrutement peut être fun et efficace, par exemple en utilisant des jeux vidéo!
Ainsi, les employeurs, en lieu et place d’une discussion classique, testent les postulants en les faisant jouer à un jeu qui reprend les tâches de l’emploi à repourvoir. Encore marginale, cette technique a ses avantages, et l’un des plus intéressants est la possibilité d’évaluer de manière plus juste les compétences d’un candidat. Selon certaines études, cette méthode ludique serait même deux fois plus efficace qu’un test de personnalité classique. En effet, les jeux vidéo spécialement créés pour le recrutement permettent une véritable mise en situation. L’employeur peut ainsi mieux évaluer si le candidat est capable d’effectuer les tâches nécessaires au poste.
Plutôt envisagés pour recruter des jeunes, plus à l’aise avec les jeux vidéo, ces programmes de simulation commencent à intéresser les entreprises. Le studio de création de jeux Knack s’est d’ailleurs lancé dans la réalisation d’outils spécialement dédiés au recrutement, et cela dans de nombreuses professions. Les candidats peuvent également utiliser ces applications, partager leurs résultats en ligne pour prouver leurs compétences. Aux Etats-Unis, c’est carrément l’armée qui s’est tournée vers le gaming pour trouver ses futurs soldats. Quant à l’entreprise L’Oréal, elle dispose d’un site de jeux de simulation qui permettent aux personnes intéressée de «tester» un job online.
Mais pour l’instant, c’est plutôt au niveau de la formation que les RH ont décidé d’utiliser des jeux. Au Japon, McDonald a misé sur cette technique pour apprendre à ses employés comment prendre des commandes et préparer des hamburgers. En Suisse, les jeux de simulation commencent aussi à séduire. La BCV utilise depuis plusieurs années ce type d’outils pour apprendre à ses collaborateurs les techniques de vente.