"Les petits boulots d'été apprennent aux jeunes à arriver à l'heure, à travailler en équipe, entretenir de bonnes relations avec leur supérieur et avoir du plaisir à être actif, résume Jamie Dimon, CEO de la holding financière américaine. J.P. Morgan Chase. C'est aussi l'occasion de découvrir la satisfaction profonde du travail bien fait et du salaire qui récompense cet effort." La plupart des ados et jeunes adultes font leurs premières expériences dans le monde du travail durant les grandes vacances, en Suisse ou à l'étranger, quand ils parviennent à les lier avec l'apprentissage d'une langue. Mais, crise économique oblige, il devient de plus en plus difficile de trouver un job d'été, alors les 15-25 ans sont nombreux à démarrer leurs recherches durant les vacances de Pâques, voire avant. Ce qui veut dire maintenant!
D'autant que si l'on veut bien profiler sa carrière, on choisira son emploi temporaire en fonction, une tendance grandissante. "Il y a deux modes de fonctionnement: ceux qui souhaitent juste se faire de l'argent de poche acceptent un poste purement alimentaire, comme faire le service dans un restaurant par exemple, explique Maud, journaliste pour Etucom. Et il y a ceux qui anticipent déjà leur futur parcours professionnel et misent tout sur le stage dans le domaine en question ou un job en lien avec leurs aspirations, ce qui est de plus en plus fréquent."
Selon le site spécialisé dans les services aux étudiants, environ 70% d'entre eux travaillent à côté de leurs études et il s'agit de boulots alimentaires dans la majorité des cas. Sur etujobs.ch, on ne constate pas de changement du côté des secteurs les plus prisés: vente, restauration et tourisme tiennent toujours le haut de l'affiche. Et côté salaire? Ils sont réputés être les plus bas dans la restauration, mais avec les pourboires on s'en sort parfois mieux que dans la vente", assure Maud, qui a déjà travaillé comme serveuse dans durant ses études.
A l'Université de Lausanne, le gros "rush" des recherches de jobs d'été démarre aux alentours du mois de mai, selon le Service des Affaires socioculturelles, qui publie les offres des employeurs destinés aux étudiants. Il est donc encore trop tôt pour déterminer une éventuelle tendance dans les types de jobs proposés. Tous les étudiants en quête d'un travail peuvent se rendre sur unil.ch/emploi en tout temps et les secteurs les plus courants sont la manutention, la livraison (coursier) et l'administration.
Comment booster sa recherche? "Ne pas hésiter à y aller au culot!, conseille la journaliste. Se présenter dans l'entreprise où l'on souhaite vivement travailler avec son CV est une méthode souvent pratiquée et qui peut porter ses fruits." Les candidatures spontanées, le bouche-à-oreille, ameuter ses contacts sur les réseaux sociaux, parcourir les panneaux d'affichage dans les couloirs des hautes écoles sont autant de techniques qui permettent d'augmenter ses chances de trouver le job d'été de ses rêves. Sans oublier qu'il faut savoir ce que les employeurs de ce type de poste recherchent. Une attitude positive et une grande motivation ont été citées comme les qualités les plus importantes par 42% des cadres interrogés pour un sondage réalisé aux Etats-Unis par Snagjob, selon le "Time". Ils étaient 25% des sondés à placer la disponibilité (être prêt à travailler à des horaires irréguliers) comme critère déterminant. L'expérience (17%) et un engagement pour tout l'été (16%) font aussi pencher la balance en faveur du candidat.
Celles et ceux qui veulent découvrir un nouvel univers plus que tout miseront sur un travail à la ferme (www.agriviva.ch), qui permet d'être nourri et logé par une famille d'agriculteurs n'importe où en Suisse tout en apprenant le métier, voire se perfectionner en allemand, durant deux semaines minimum. Les citadins allergiques au foin et aux vaches opteront pour le programme "Work & Study" de l'institut Boa Lingua (www.workandstudy.ch/fr) qui comprend la destination d'Ibiza depuis peu. ESL (www.esl.ch/fr) propose également des séjours avec des jobs rémunérés à la clé, en Australie, Nouvelle-Zélande ou Chine.
Caroline Goldschmid
