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La guerre des talents gagne les filières professionnelles

Formation -
5 novembre 2013


La guerre des talents gagne les filières professionnelles
Des jeunes beaux, talentueux et multiculturels. Lui "TALENT DE HAUT VOLT", elle "LA REINE DU WEB". Le ton est donné pour le lancement de la nouvelle campagne 2013-2014 FORMATIONPROFESSIONNELLEPLUS.CH lancée par le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) qui débute aujourd'hui.
La compagne d'affichage se décline sur plusieurs supports et propose de brèves séquences vidéo. Elle doit permettre de revaloriser les formations professionnelles auprès des jeunes. Notamment auprès des jeunes talents que les entreprises peinent à recruter.
La guère des talents
"Avec l'apprentissage, les talents deviennent des pros", martèle le SEFRI au gré de sa campagne d'affichage. Comme pour mieux faire passer un message. Ou pour montrer que l'apprentissage n'est pas une voie de garage. Que les jeunes qui ont choisi cette voie ne l'ont pas fait par défaut parce qu'ils n'ont pas réussi à aller au Gymnase.
L'objectif des communicants du SEFRI est simple: revaloriser une voie qui n'attire pas les foules. Et surtout les jeunes talentueux. Les portraits des trois ou quatre ados de la campagne sont là pour inverser la tendance. Et faire office de détonateur. "GRAINE DE STAR", peut-on par exemple lire en dessus du portrait d'une jeune fille métisse qui sourit devant l'objectif. On aperçoit une grosse flèche rouge pointée vers le haut. Le symbole de son ascension sociale.
Une opération séduction
Selon les récentes projections du baromètre des places d'apprentissage effectuées par l'Institut LINK sur mandat du SEFRI, 8'500 places d'apprentissage étaient encore libres à la fin août 2013. Ce qui fait beaucoup. Notamment lorsque l'on sait que les entreprises qui proposent des places d'apprentissage aux profils exigeants sont souvent celles qui peinent à trouver des jeunes.
Les projections démographiques ne sont guère plus réjouissantes. Elles prédisent un recul du nombre de jeunes sur le marché de l'emploi en fin de scolarité obligatoire. "La diminution du nombre d'élèves sortant de l'école obligatoire, relève le SEFRI sur le site web de la campagne, donne à penser que les effectifs totaux d'apprenti-e-s engagés dans une formation professionnelle initiale vont fondre dans les dix prochaines années."
Une situation préoccupante
Le nombre d'offres de places d'apprentissage a néanmoins cru cette année. 95'500 places ont été proposées par les entreprises en 2013, contre 92'000 en 2012. 87'000 ont été attribuées, soit un taux d'attribution de 91%.
Les offres restent donc supérieures à la demande. En particulier dans les secteurs de l'architecture et la construction, des services, des professions techniques et des activités de transformation où les différents taux d'attribution chutent aux alentours de 80%. La situation interpelle au regard des 6% de jeunes qui n'avaient pas encore trouvé de solution au 31 août 2013.
Selon le baromètre LINK, 50% des jeunes confrontés aux choix de formation ont débuté une formation initiale en 2013. Les autres avaient soit opté pour une année préparatoire, soit commencé une école de culture générale, soit trouvé une solution transitoire.
Des perspectives stimulantes
La campagne du SEFRI veut montrer que le Certificat fédéral de capacité (CFC) ouvre des perspectives intéressantes pour les jeunes. Notamment la poursuite d'un cursus universitaire dans une haute école après l'obtention d'une maturité professionnelle. Une possibilité qui n'existe pas dans tous les pays européens.
Pour ce faire, les communicants du SEFRI ont remplacé le visage d'adolescents par celui de jeunes adultes. "AS EN ASCENSION", "TETE CHERCHEUSE" et "MISSION AMBITION", peut-on lire sur les affiches du SEFRI. "Avec la formation professionnelle supérieure, les pros deviennent des experts", conclut la campagne d'affichage.
L'avenir nous le dira.
DM
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