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"Je ne voulais pas travailler sur un chantier"

Interviews -
1 octobre 2013


"Je ne voulais pas travailler sur un chantier"
Lors de notre visite à l'Ecole d'Ingénierie Appliquée (EIA) (lire l'article), nous avons rencontré des jeunes en formation tous très motivés par leurs études. Voici quelques extraits de cette rencontre qui pourraient donner des idées à d'autres jeunes. Morceaux choisis:
Luis Da Rosa, technicien en informatique, 4e année
J'ai choisi l'informatique parce que ça me plaisait. En sortant de l'école obligatoire, je n'avais pas vraiment d'idées sur ce que je voulais faire. J'ai fait un essai à l'EIA et ça m'a plu. Je trouve que c'est une très bonne école. Les profs sont sympas et on apprend bien.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire après mes études. Il me reste six mois d'école et je dois encore faire mon école de recrues. J'ai donc le temps avant de penser à un travail fixe.
Bruno Azoulay, technicien en informatique, 4e année
Avant, j'étais monteur sanitaire. Ma passion pour l'informatique m'a amené ici. A l'EIA, les profs nous incitent à nous prendre en charge, à nous "auto-former". Ils ne nous disent pas ce qu'on doit faire. On nous donne un projet et on le réalise. Personne n'est derrière nous. Un peu comme dans une entreprise.
Plus tard, je voudrais devenir webmaster. Pour l'instant, j'apprends les bases du métier par moi-même. Mais je compte suivre une formation lorsque j'aurai terminé mes études. Le web m'intéresse. Notamment la création de sites Internet. J'adore ça, car il faut de très nombreuses compétences: connaître les langages utilisés, avoir de l'imagination, etc. Et même de la patience! Car tout ne fonctionne pas sur le champ. Il faut parfois tâtonner, chercher, etc.
J'ai connu l'EIA par un ami qui y étudiait. Il m'a conseillé de m'y inscrire. A l'époque, je m'intéressais déjà à tout ce qui touchait à l'informatique, mais je n'étais pas encore sûr de vouloir en faire mon métier. Ma copine m'a poussé dans cette voie en me voyant toujours bricoler sur des ordinateurs. Elle m'a dit: "Tu devrais en faire ton métier!" Voilà comment j'ai commencé des études à l'EIA.
Pour financer mes études, je reçois de l'argent de mes parents. Mais je travaille également à côté. J'essaie notamment de monter une start-up. Le problème, c'est qu'en Suisse, les gens sont assez peu ouverts. Ils ont peur de se lancer dans l'inconnu. C'est dommage. J'ai proposé à des amis de participer à mon projet, mais ils ont tous refusé. Ils préfèrent la sécurité. Pourtant, on est jeune! Mieux vaut se casser la figure maintenant plutôt que plus tard!
Patrick Pembele (21 ans), technicien en électronique, 4e année
En 7e année, je voulais devenir électricien. J'avais travaillé avec mon oncle durant la construction de notre maison. En 9e année, j'ai fait ensuite un stage en tant qu'électricien durant trois semaines. Mais ce stage ne m'a pas vraiment plu. On était déjà au mois de mai et donc les places d'apprentissage commençaient à devenir rares. Des amis m'ont alors conseillé l'électronique. Le copain de ma cousine, ainsi que d'autres amis, m'ont parlé de l'EIA. J'y suis allé et ça m'a plu.
Je suis très content des cours, car on met toujours en pratique les notions théoriques que l'on apprend. C'est très concret. J'aime également les cours en informatique dispensés dans la filière électronique. Ce qui est vraiment bien à l'EIA, c'est que les profs sont disponibles. Après les cours, on peut les solliciter. Ils travaillent sans compter.
Patrick Simoez (19 ans), technicien en informatique, 4e année
J'ai découvert l'EIA grâce à un prof à l'école secondaire. A vrai dire, je n'y connaissais pas grand chose en informatique. J'avais simplement envie d'en savoir un peu plus. J'ai commencé l'école et ça m'a plu. J'espère aujourd'hui en faire plus tard mon métier.
J'aime tout particulièrement la programmation. La réparation ne m'intéresse pas. Je suis attiré plutôt par le côté créatif de l'informatique: programmation, web, etc. A l'EIA, on apprend les bases. Ensuite, c'est à nous d'approfondir les différents langages de programmation. L'enseignement doit nous permettre de pouvoir appréhender n'importe quel type de langage.
Je ne m'explique pas vraiment pourquoi j'ai choisi l'EIA. Peut-être la proximité de l'école avec mon domicile. Peut-être parce que mon prof m'en a parlé. Je ne sais pas vraiment.
Mathias Zbinden, technicien en informatique, 4e année
Je suis en train de finir mon projet de diplôme. En collaboration avec un autre étudiant en électronique, nous avons réalisé une simulation du soleil. Ce projet se compose d'une partie mécanique et d'une partie informatique. Il peut servir au développement de panneaux solaires.
Mes études se sont très bien passées. J'ai appris de nombreux langages de programmation. Egalement des notions de base en électronique. J'espère bientôt trouver un travail.
Ready Toko, informaticien en voie CFC, dernière année
Lorsque j'ai terminé l'école obligatoire, je n'ai pas trouvé de place d'apprentissage. J'étais en VSG. Je suis donc allé à l'OPTI*. Là-bas, j'y ai fait des stages, notamment en tant qu'électricien. J'aimais bien l'électricité, mais je ne voulais pas travailler sur un chantier au froid. En cherchant d'autres stages, je suis tombé par hasard sur cette école. J'ai contacté la direction et leur ai demandé si je pouvais venir faire un stage. Ils ont accepté, ce qui m'a permis de découvrir l'école durant une semaine. Et ça m'a plu. J'ai donc décidé de commencer un apprentissage d'informaticien.
Je ne sais pas encore si je veux continuer des études après ma formation ou travailler. Les débouchés en information sont très nombreux. Je pense pourtant qu'il sera difficile de trouver un travail.
* L'OPTI est l'organisme pour le perfectionnement scolaire, la transition et l'insertion professionnelle du canton de Vaud.
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