L'Office fédéral de la statistique (OFS) a rendu publics des extraits commentés de l'étude "Indicateurs du marché du travail 2012" concernant la période 2006-2012.
L'activité professionnelle, les heures de travail, le chômage, les places vacantes, les aspects dynamiques du marché du travail, la structure et l'évolution des salaires sont les domaines pris en compte.
Comme il fallait s'y attendre, la crise de 2008 a eu des répercussions sur les différents indices, notamment au regard du chômage. Selon le BIT, le nombre de chômeurs aurait grimpé de 60,1% entre le troisième trimestre 2008 et le premier trimestre 2010, touchant 86 000 personnes supplémentaires. Cette augmentation s'est traduite par un taux de chômage à 5,1% en janvier 2010, 4,1% d'après les calculs du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Il atteignait 3,2%, respectivement 2,3% au printemps 2008. Redémarrée une année plus tard, la croissance du produit intérieur brut (PIB) a permis d'inverser la tendance, ramenant le taux à 3,6% (2,6% selon les chiffres du SECO en juin 2011).
Somme toute courte, la période de récession enregistrée n'a pas empêché le nombre d'emplois (+294 000) ni le pourcentage d'actifs occupés (+413 000) d'afficher des valeurs positives (7,9%, respectivement 9,6%) pour la tranche temporelle allant du deuxième trimestre 2006 au deuxième trimestre 2011.
En termes de genre, il ressort que la proportion des femmes composant la population active n'a pratiquement pas changé en cinq ans (45% au printemps 2006 contre 45,1% au printemps 2011). Quatre autres constats s'imposent à leur sujet : Elles occupent majoritairement un poste à temps partiel (54,1% au deuxième trimestre 2011), investissent massivement le secteur des services (86,4% d'entre elles), sont plus touchées par le chômage (4,5% contre 3,6% pour les hommes fin 2011 d'après le BIT) et moins payées que les hommes (-18,4% en moyenne).
S'agissant de la thématique de l'immigration, l'afflux de main-d'oeuvre étrangère a été massif (+ 18,5% des actifs contre une hausse de 5,7% pour les ressortissants suisses) alors que l'analyse sectorielle confirme le poids grandissant des services en matière d'emploi (74% des actifs occupés au printemps 2011).
LP, d'après le document précité