Pour pallier à ce manque, un service de dépannage s'est mis en place depuis quelques années au sein d'une association qui regroupe tous les services d'assistance aux métiers de la terre. Hélène L., conseillère en placement au sein de cet office, nous explique les particularités du recrutement dans ce secteur primaire.
Essentiellement en contact avec des agriculteurs et des viticulteurs, Hélène L. a vécu toute sa vie dans un milieu rural puisqu'elle est née au sein d'une exploitation agricole avant d'épouser un paysan. Une particularité qu'elle met en avant lorsqu'elle nous décrit son rôle dans le processus de recrutement. Pour répondre aux demandes des exploitants, il est nécessaire de connaître leur métier. Il faut leur donner le sentiment que l'on comprend leur situation et que l'on sait de quoi ils parlent.
La notion d'entraide et de collaboration est grande dans les métiers de la terre. En cas de besoin, les propriétaires terriens vont souvent faire appel à leur réseau de connaissances pour recruter du personnel avant de s'adresser au bureau de dépannage. Lorsqu'ils choisissent cette seconde possibilité, leur demande est souvent pressante et ils ne veulent pas avoir à justifier leur requête. Leur interlocuteur doit donc être à même de comprendre leurs besoins et d'y répondre rapidement. Un exercice souvent difficile pour des personnes qui n'ont pas une réelle connaissance des métiers de la terre. D'où la nécessité d'avoir des recruteurs dont les compétences dépassent les simples formalités administratives.
Pour donner confiance aux exploitants qui recourent à ses services, Hélène L. s'efforce donc toujours de se mettre à leur place dans la perspective de leur fournir le personnel le plus qualifié pour le poste à pourvoir. Une démarche qui requiert en outre une connaissance accrue des dépanneurs et de leurs compétences, ce qui reste également plus aisé lorsque l'on connaît leur métier.
