Conscientes de la nécessité d'oeuvrer pour les femmes dans le monde du travail, plusieurs associations professionnelles, syndicales et organisations du monde du travail ont mis en place des politiques particulières à leur égard. Emilie Moeschler, la secrétaire d'Unia responsable de la formation professionnelle et continue, passe en revue les actions menées par son syndicat pour promouvoir l'égalité des sexes en matière de formation professionnelle.
"La loi sur l'égalité exclut toute discrimination dans la formation professionnelle mais celle-ci a malgré tout lieu en raison des stéréotypes liés au rôle des hommes et des femmes", déclare Emilie Moeschler. Selon elle, le problème se situe en premier lieu au niveau de la socialisation et de la scolarisation. Ainsi, les plans d'études ne prévoient la plupart du temps pas de perspective de genre, faute d'intérêt mais également à cause des restrictions budgétaires auxquels ils sont subordonnés.
Dans le monde du travail, l'inégalité entre les femmes et les hommes se vérifie tant sur le plan salarial que dans le manque de valorisation sociale et financière des métiers où les femmes sont plus représentées. Par ailleurs, les femmes sont encore sous-représentées dans le mouvement syndical.
En y regardant de plus près, l'accès à la formation offerte par les employeurs est également discriminant pour les raisons suivantes:
"La loi sur l'égalité exclut toute discrimination dans la formation professionnelle mais celle-ci a malgré tout lieu en raison des stéréotypes liés au rôle des hommes et des femmes", déclare Emilie Moeschler. Selon elle, le problème se situe en premier lieu au niveau de la socialisation et de la scolarisation. Ainsi, les plans d'études ne prévoient la plupart du temps pas de perspective de genre, faute d'intérêt mais également à cause des restrictions budgétaires auxquels ils sont subordonnés.
Dans le monde du travail, l'inégalité entre les femmes et les hommes se vérifie tant sur le plan salarial que dans le manque de valorisation sociale et financière des métiers où les femmes sont plus représentées. Par ailleurs, les femmes sont encore sous-représentées dans le mouvement syndical.
En y regardant de plus près, l'accès à la formation offerte par les employeurs est également discriminant pour les raisons suivantes:
- Les formations ne sont souvent pas flexibles, ce qui désavantage les femmes ayant des enfants à leur charge
- Dans plusieurs branches, la formation continue ne s'adresse qu'aux collaborateurs travaillant à un certain pourcentage (par exemple à minimum 70%), excluant beaucoup de femmes travaillant à temps partiel
- Dans plusieurs branches, la formation continue ne s'adresse qu'aux collaborateurs travaillant à un certain pourcentage (par exemple à minimum 70%), excluant beaucoup de femmes travaillant à temps partiel
Les femmes ne bénéficient ainsi pas du même soutien financier de la part de l'employeur pour la formation que les hommes. Elles doivent compenser ce fait en payant elles-mêmes les frais de formation, ce qui peut s'avérer problématique avec un revenu réduit par le temps partiel.
Cette deuxième observation incite Unia à intervenir dans le cadre des conventions collectives de travail. A ce propos, Émilie Moeschler tient à souligner les progrès réalisés dans certaines branches, à l'image de l'Hôtellerie/Restauration, qui compte près de 55% de femmes: "Un travail énorme a été effectué à l'occasion du dernier renouvellement de la Convention collective nationale de travail (CCNT)", annonce-t-elle. Il se traduit entre autres par des offres de cours de langues et des formations de rattrapage du CFC et de l'attestation fédérale de formation professionnelle. Ces cours sont largement subventionnés par le Fond paritaire de la CCNT de l'Hôtellerie-restauration. Le Syndicat Unia soutien financièrement ses membres qui suivent ces formation. Selon la CCNT, les employeurs doivent augmenter le salaire en fonction des compétences acquises lors de ces formations.
En collaboration avec l'ECAP - "un institut d'intérêt public à but non-lucratif pour la formation des adultes et la recherche" -, Unia a mis en place des cours de langues - la langue première de chaque région linguistique - destinés à une population particulièrement touchée par un déficit de formation, comme les femmes migrantes.
Par ailleurs, la section neuchâteloise d'Unia, en collaboration avec l'organisation EFFE, a développé un projet pilote de bilan de compétences particulièrement important pour les femmes puisqu'il permet de valoriser les parcours individuels en prenant également en compte les compétences acquises dans la vie privée. Ce projet, financé en grande partie par Unia, va être développé dans d'autres régions en collaboration avec les Régions de Unia.
"En résumé, même si le niveau de formation initiale des femmes se rapproche de plus en plus de celui des hommes, les femmes sont ensuite pénalisées dans le monde du travail où elles se forment moins en cours d'emploi par manque de temps et d'argent", conclut Emilie Moeschler.
Cette deuxième observation incite Unia à intervenir dans le cadre des conventions collectives de travail. A ce propos, Émilie Moeschler tient à souligner les progrès réalisés dans certaines branches, à l'image de l'Hôtellerie/Restauration, qui compte près de 55% de femmes: "Un travail énorme a été effectué à l'occasion du dernier renouvellement de la Convention collective nationale de travail (CCNT)", annonce-t-elle. Il se traduit entre autres par des offres de cours de langues et des formations de rattrapage du CFC et de l'attestation fédérale de formation professionnelle. Ces cours sont largement subventionnés par le Fond paritaire de la CCNT de l'Hôtellerie-restauration. Le Syndicat Unia soutien financièrement ses membres qui suivent ces formation. Selon la CCNT, les employeurs doivent augmenter le salaire en fonction des compétences acquises lors de ces formations.
En collaboration avec l'ECAP - "un institut d'intérêt public à but non-lucratif pour la formation des adultes et la recherche" -, Unia a mis en place des cours de langues - la langue première de chaque région linguistique - destinés à une population particulièrement touchée par un déficit de formation, comme les femmes migrantes.
Par ailleurs, la section neuchâteloise d'Unia, en collaboration avec l'organisation EFFE, a développé un projet pilote de bilan de compétences particulièrement important pour les femmes puisqu'il permet de valoriser les parcours individuels en prenant également en compte les compétences acquises dans la vie privée. Ce projet, financé en grande partie par Unia, va être développé dans d'autres régions en collaboration avec les Régions de Unia.
"En résumé, même si le niveau de formation initiale des femmes se rapproche de plus en plus de celui des hommes, les femmes sont ensuite pénalisées dans le monde du travail où elles se forment moins en cours d'emploi par manque de temps et d'argent", conclut Emilie Moeschler.
LP