Dans bien des entreprises, l'ambiance de travail et la performance sont mises à mal par la présence de sales cons déguisés en patrons colériques ou autres collègues jaloux. L'ouvrage à succès de Robert Sutton donne des clés pour éradiquer ou faire face à ce "virus" susceptible de transformer le quotidien professionnel en enfer.
Le terme de sale con -traduction choisie par l'éditeur pour l'expression asshole- détone fortement dans le milieu du management. Robert Sutton a pourtant décidé de l'employer car, pour lui, il "exprime le mieux la crainte et le mépris que lui inspirent ce genre d'individu." Au vu de l'accueil très favorable reçu par son livre et des nombreux témoignages envoyés encore aujourd'hui sur le blog de l'auteur (www.bobsutton.net), ce vocable parle aux gens. Mais qu'est-ce qu'un sale con ? Les deux critères de reconnaissance utilisés par Robert Sutton sont les suivants :
- "Après avoir parlé à cette personne, la "cible" se sent-elle agressée, humiliée, démoralisée ou rabaissée ? En particulier, la cible se sent-elle encore plus nulle ?
- "La personne en question s'attaque-t-elle aux "petits", de préférence à ceux qui sont moins puissants qu'elle ?
Une distinction entre les sales cons occasionnels et les sales cons certifiés doit également être opérée. "Si quelqu'un, partout où il passe, laisse dans son sillage une longue liste de victimes, il mérite la certification de "˜sale con'", indique l'auteur.
A la fin de l'ouvrage, Robert Sutton constate qu'il a fait la part belle au "stéréotype de la grosse brute au visage écarlate qui hurle, insulte, postillonne et intimide physiquement" et peu fait allusion aux "faux-culs" et aux "sournois" -les non moins dangereux sales cons masqués-.
N'importe qui est un sale con en puissance. Le chapitre 4 donne des astuces pour ne pas être contaminé par ses collaborateurs porteurs du virus ou le climat de compétition et la pression régnant au sein de l'entreprise. Il conseille par exemple de ne pas accepter un emploi dans une société où ce fléau est largement répandu pour ne pas courir le risque de ne plus vouloir en partir au regard des efforts consentis -"Il est plus facile de résister au début qu'à la fin", dixit Léonard de Vinci-. Même si la première impression peut être plutôt bonne lors du processus de recrutement, elle masque parfois une réalité toute autre, qu'il conviendra de fuir avant de succomber au précepte du savant italien.
Selon l'auteur, un impératif prime cependant pour éviter d'être un sale con certifié : se connaître soi-même. Pour y arriver, il mentionne le Détecteur de Sales Cons (DSC) du MIT, une petite machine dotée d'un logiciel d'analyse vocale, qui, connectée au téléphone, "envoie instantanément à la personne qui parle des informations sur une série de facteurs, dont le stress, l'empathie, et, globalement, les tendances à déraper vers un comportement de sale con." Dans le chapitre 3 intitulé "Adopter, appliquer et pérenniser l'Objectif zéro-sale-con", Robert Sutton cite l'exemple d'entreprises activement engagées dans la lutte contre les collaborateurs invivables. Plante & Moran, une société américaine d'experts-comptables, déclare que son "objectif est de n'avoir aucune enflure dans le personnel, et les employés sont encouragés à respecter cette règle fondamentale." Chez le numéro un américain du costume masculin Men's Wearhouse, "tout le monde a le droit d'être traité équitablement. Si le problème vient des responsables, nous demandons à leurs collaborateurs de le leur faire savoir ou de s'adresser au niveau supérieur, sans crainte de représailles."
L'application de politiques anti-sales cons prouve que la nuisance de tels individus a été identifiée. Leurs agissements touchent naturellement les victimes qui doutent d'elles, sont moins motivées, dépriment ou ont peur, amoindrissant leurs performances et celles de l'entreprise. "Les effets des sales cons sur la rotation du personnel sont clairs et bien documentés", déclare Robert Sutton. Sans compter l'impact sur la réputation du coupable et de la société.
Bien que résolument opposé à la présence d'individus perturbateurs dans les entreprises, celui qu'on surnomme désormais Monsieur Sales-cons reconnaît que leur attitude peut avoir des répercussions positives dans certaines circonstances, pour venir à bout de ses rivaux dans l'optique d'une promotion par exemple. Son opinion reste pourtant radicale : "Même si interdire, expulser et rééduquer des individus méchants et dévalorisants n'avait aucun effet positif sur la performance, je voudrais quand même que les entreprises appliquent l'Objectif zéro-sale-con. Ce livre ne se veut pas simplement un résumé objectif des théories et des recherches sur la façon dont les sales cons compromettent l'efficacité organisationnelle. Je l'ai écrit parce que la vie, la mienne et celle des gens qui me sont chers, est trop courte et trop précieuse pour la passer en compagnie de connards."
- "Après avoir parlé à cette personne, la "cible" se sent-elle agressée, humiliée, démoralisée ou rabaissée ? En particulier, la cible se sent-elle encore plus nulle ?
- "La personne en question s'attaque-t-elle aux "petits", de préférence à ceux qui sont moins puissants qu'elle ?
Une distinction entre les sales cons occasionnels et les sales cons certifiés doit également être opérée. "Si quelqu'un, partout où il passe, laisse dans son sillage une longue liste de victimes, il mérite la certification de "˜sale con'", indique l'auteur.
A la fin de l'ouvrage, Robert Sutton constate qu'il a fait la part belle au "stéréotype de la grosse brute au visage écarlate qui hurle, insulte, postillonne et intimide physiquement" et peu fait allusion aux "faux-culs" et aux "sournois" -les non moins dangereux sales cons masqués-.
N'importe qui est un sale con en puissance. Le chapitre 4 donne des astuces pour ne pas être contaminé par ses collaborateurs porteurs du virus ou le climat de compétition et la pression régnant au sein de l'entreprise. Il conseille par exemple de ne pas accepter un emploi dans une société où ce fléau est largement répandu pour ne pas courir le risque de ne plus vouloir en partir au regard des efforts consentis -"Il est plus facile de résister au début qu'à la fin", dixit Léonard de Vinci-. Même si la première impression peut être plutôt bonne lors du processus de recrutement, elle masque parfois une réalité toute autre, qu'il conviendra de fuir avant de succomber au précepte du savant italien.
Selon l'auteur, un impératif prime cependant pour éviter d'être un sale con certifié : se connaître soi-même. Pour y arriver, il mentionne le Détecteur de Sales Cons (DSC) du MIT, une petite machine dotée d'un logiciel d'analyse vocale, qui, connectée au téléphone, "envoie instantanément à la personne qui parle des informations sur une série de facteurs, dont le stress, l'empathie, et, globalement, les tendances à déraper vers un comportement de sale con." Dans le chapitre 3 intitulé "Adopter, appliquer et pérenniser l'Objectif zéro-sale-con", Robert Sutton cite l'exemple d'entreprises activement engagées dans la lutte contre les collaborateurs invivables. Plante & Moran, une société américaine d'experts-comptables, déclare que son "objectif est de n'avoir aucune enflure dans le personnel, et les employés sont encouragés à respecter cette règle fondamentale." Chez le numéro un américain du costume masculin Men's Wearhouse, "tout le monde a le droit d'être traité équitablement. Si le problème vient des responsables, nous demandons à leurs collaborateurs de le leur faire savoir ou de s'adresser au niveau supérieur, sans crainte de représailles."
L'application de politiques anti-sales cons prouve que la nuisance de tels individus a été identifiée. Leurs agissements touchent naturellement les victimes qui doutent d'elles, sont moins motivées, dépriment ou ont peur, amoindrissant leurs performances et celles de l'entreprise. "Les effets des sales cons sur la rotation du personnel sont clairs et bien documentés", déclare Robert Sutton. Sans compter l'impact sur la réputation du coupable et de la société.
Bien que résolument opposé à la présence d'individus perturbateurs dans les entreprises, celui qu'on surnomme désormais Monsieur Sales-cons reconnaît que leur attitude peut avoir des répercussions positives dans certaines circonstances, pour venir à bout de ses rivaux dans l'optique d'une promotion par exemple. Son opinion reste pourtant radicale : "Même si interdire, expulser et rééduquer des individus méchants et dévalorisants n'avait aucun effet positif sur la performance, je voudrais quand même que les entreprises appliquent l'Objectif zéro-sale-con. Ce livre ne se veut pas simplement un résumé objectif des théories et des recherches sur la façon dont les sales cons compromettent l'efficacité organisationnelle. Je l'ai écrit parce que la vie, la mienne et celle des gens qui me sont chers, est trop courte et trop précieuse pour la passer en compagnie de connards."
LP
Auteur : Robert Sutton
Editeur : Vuibert
Année de parution : 2010
Prix : 24,50.-
Où le trouver : Librairie Payot
Auteur : Robert Sutton
Editeur : Vuibert
Année de parution : 2010
Prix : 24,50.-
Où le trouver : Librairie Payot