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Le Cloud Computing: un futur sans nuages?

Marché de l'emploi -
30 mars 2011


Le Cloud Computing: un futur sans nuages?
Le Cloud Computing est un concept qui fait actuellement parler de lui dans le monde professionnel. Certains spécialistes le considèrent comme un phénomène de mode alors que d'autres, dont les intervenants conviés au First Rezonance organisé jeudi dans les locaux de la FER, y voient une évolution révolutionnaire.
Louis Naugès, président et co-fondateur de Revevol, une entreprise accompagnant ses clients dans la mise en place et la gestion des outils Google Apps, en est convaincu : le Cloud Computing va être à la base d'une véritable révolution industrielle. Un changement qui va remplacer la bureautique par la "participatique."  Mais le "cloud", c'est quoi et où le trouve-t-on? Mandaté pour répondre, Ian Prince, d'In Extenso, a vite réglé la question de la localisation du "nuage" : sur Internet. Il a ensuite analysé sa composition à travers les prestations offertes par un certain nombre d'entreprises. Car le Cloud Computing peut se résumer à un ensemble de services proposés essentiellement par les géants du Web que sont, entre autres, IBM, Amazon ou Google, pour permettre aux sociétés clientes de stocker leurs données dans d'immenses data centers et les gérer à distance.
Plus qu'un changement de messagerie
Chargé d'accompagner la transition vers Google Apps de sa société Malakoff-Médéric, Nicolas Willeme a choisi "un plan de migration par paliers" intégrant d'abord les collaborateurs en mode projet, dont le profil correspond à la vision du monde professionnelle associée aux outils Google. La deuxième vague était constituée des membres de la directions et de leurs assistantes avant que ne s'opère la "migration de masse."
Pour créer le buzz, des événements tels que la création de vidéos, de newsletters, d'affiches ou l'organisation d'ateliers, de séminaires ou de formations sont constamment programmés. Le nom de la plateforme -bee comm- a d'ailleurs été trouvé par le biais d'un concours adressé aux collaborateurs de Malakoff-Médéric. "Il ne s'agit pas simplement de remplacer Outlook par Gmail mais d'une nouvelle manière de travailler stimulant les échanges autour de mêmes documents, le partage de l'information", précise Nicolas Willeme.
Thomas Grüderich, Mid-Market Sales Manager de Google Apps, met en avant toute une série d'avantages du Cloud Computing par rapport à la gestion de donnés informatiques en interne. Ce concept permet d'éviter les pertes de temps et d'argent liés à la maintenance, d'accéder à ses données en tout temps depuis plusieurs types d'appareils -PC, ordinateur portable, smartphone, tablette-, il coûte moins cher et il offre plus de sécurité du fait de sa décentralisation.
Un avenir tout tracé ?
Cet ultime argument n'empêchait pas la problématique qu'il sous-tend de ressurgir parmi les questions posées en fin de conférence. "Nos data centers sont situés dans des endroits conformes à la législation européenne en matière de protection des données. Personne ne peut y entrer et si c'était le cas, ça ne servirait à rien car les données sont stockées de façon anonyme", répondait Thomas Grüderich. Dans l'enchaînement, Nicolas Willeme tenait à préciser que, pour l'heure, les informations personnelles étaient toujours gérées en interne chez Malakoff-Médéric.
Autre constat dressé : certains outils bureautiques du "cloud" ne sont pas assez performants pour soutenir la comparaison avec des logiciels propriétaires. "Nous avons conservé Office car les prestations analogues de Google ont actuellement du retard", indiquait Nicolas Willieme.
Selon Louis Naugès, l'essor des appareils mobiles permettant l'accès à Internet va bouleverser les moeurs et favoriser le développement du Cloud Computing. "La rencontre du Web et du téléphone : c'est ça l'info maintenant." Pour illustrer l'évolution en marche dans la téléphonie mobile, il citait le nouveau Motorola Atrix 4G, un smartphone qu'on peut fixer sur un autre support numérique, tel un écran d'ordinateur, pour accéder à Internet.
Ludovic Pillonel
Cet article a également été publié sur le site de Rezonance
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