Fondée en 1976, La Carcailleuse doit son essor à un repas au restaurant. "Ma mère s'y est faite servir une caille désossée, ce qui lui a donné l'idée de proposer ce genre de produit aux consommateurs. Son premier client a été le restaurateur en question", commente son fils Jacques Kurer, patron de la société.
Malgré quelques péripéties initiales, le concept s'est avéré rentable et La Carcailleuse connaît désormais le succès. Un succès dont d'autres cherchent à se servir. "Certains représentants de la concurrence disent vendre des produits de notre société alors que ça n'est pas le cas. Je suis horrifié à chaque fois que je l'apprends", déplore Jacques Kurer. Le chef d'entreprise l'admet, ses produits sont 20 à 30% plus chers que la concurrence, ceci en raison du savoir-faire dont ils découlent. "Tout est fait manuellement. En moyenne, je dirais qu'une grosse minute est nécessaire au désossage de chaque caille", affirme Jacques Kurer.
Outre ces petits volatiles, La Carcailleuse propose désormais d'autres volailles -dinde, chapon, pigeon et pintade- et leurs produits dérivés -oeufs de caille, terrines, foies gras de canard-. Mais aussi des cuisses de grenouille, des escargots et divers accompagnements. Pour des raisons de coût, la quasi-totalité de la production a été confiée à des amis de France, mis au fait des recettes (ci-dessus, la terrine de caille au Cognac et Madère) développées par les Kurer.
L'importance de la période de Noël
"40% de notre chiffre d'affaire est réalisé pendant les fêtes de fin d'année", déclare Jacques Kurer. "Nous sommes en plein boum, tous à fond les manettes. Hier, on a bien ri" -ndlr. Jacques Kurer fait référence aux importantes chutes de neige tombées le 1er décembre, qui rendaient les déplacements chaotiques. Les domaines d'activité de La Carcailleuse couvrent quatre départements, lesquels contribuent plus ou moins à part égale au développement de la société. "Approximativement 25% de nos recettes proviennent de la restauration, 25% du marché, 25% de la livraison et 25% d'Internet", indique le patron de la société basée à Promasens. "On livre dans toute la Suisse de mercredi à vendredi, quelles que soient les conditions", tient-il à ajouter. Tout en reconnaissant que les commandes réalisées par le biais du site, dont s'occupe sa fille Gaëlle, sont en constante augmentation.
En dépit de la bonne marche des affaires, La Carcailleuse ne va pas s'agrandir outre mesure pour conserver l'aspect artisanal qui lui est cher. Cette société occupe actuellement 8 personnes -4 pour la vente, 3 à l'interne pour l'administration et la production et une pour gérer l'informatique-.
LP
La Carcailleuse voit l'arrivée des fêtes d'un bon oeil
Marché de l'emploi -
3 décembre 2010
