Lundi 22 novembre, milieu d'après-midi pluvieux à Montreux. Dans certains chalets, les préparatifs vont bon train car l'ouverture du marché approche à grands pas. Présents pour la deuxième fois de suite, les collaborateurs de la société Etnikart avouent avoir commencé à mettre en place leurs installations samedi. "C'est la deuxième fois que nous venons. L'année passée, nous étions au bord du lac. Tout s'est super bien passé, nous avons très bien vendu nos produits -des habits de lutins-, ce qui, d'après certains échos que nous avons reçus, n'a pas forcément été le cas de tout le monde", explique le tandem interrogé.
Un peu plus loin, Dominique Parisi, qui représente Cosas Bonitas, un commerce spécialisé dans la vente de sacs à main en coton, n'est non plus pas à inscrire dans la liste des mécontents. "Le Marché de Noël est de toute façon intéressant pour moi car j'habite tout près. Je n'ai donc pas de frais de déplacement. De plus, personne d'autre ne propose les mêmes articles", indique-t-elle.
David Jalabert, lui, ne vient pas de la porte à côté. "Je suis ici pour la première fois", précise le Montpelliéran, qui a entendu parler du Marché par le biais d'une copine ayant participé à l'édition précédente. "J'ai la chance d'avoir deux chalets l'un à côté de l'autre. Celui où nous sommes sera réservé à des ceintures et bracelets en cuir. L'autre contiendra des ardoises décoratives", annonce-t-il. Il ajoute que, dans les deux cas, les photos de ses produits artisanaux semblent avoir convaincu les organisateurs de lui attribuer une place au sein du Marché de Noël. "En ce qui concerne le stand d'ardoises, un désistement m'a permis de l'occuper", déclare-t-il. Avant de prendre congé pour aller voir sa logeuse sur la Place du Marché. "J'ai trouvé ce logement sous la rubrique hébergements de vacances du site Internet de l'Office du tourisme", avance-t-il.
Lorsqu'on écoute Yves Cornaro, de la société Marché de Noël Montreux Sàrl, David Jalabert est un privilégié. "Nous avons 250 demandes chaque année mais beaucoup sont similaires. Il s'agit souvent de vendeurs de churros, pizzas, crêpes-. Il y a tout de même en moyenne 80 à 100 très bons dossiers et nous n'accueillons que 20 à 25 nouveaux exposants par an." Les critères de sélection sont la qualité de l'article, sa présentation et dans quel groupe de produits il s'insère. "Nous essayons de ne pas prendre trop de représentants de chaque catégorie", commente Yves Cornaro. Avant de préciser que, pour faire pencher la balance, le feeling entre aussi en ligne de compte. "Si un commerçant nous fait particulièrement bonne impression, nous pouvons décider de le mettre à la place d'un autre n'ayant par exemple pas renouvelé son stock d'année en année", explique le directeur de la manifestation.
Le succès rencontré par le Marché de Noël Montreux Sàrl est toutefois plus nuancé en ce qui concerne les artisans : "C'est plus difficile d'en trouver car, pour couvrir une période d'un mois, un sacré stock est nécessaire. S'il s'agit de poteries ou chandails à la main, il faut se préparer à l'avance, ce qui n'est pas forcément évident. Dans le but de trouver des exposants, on fait les marchés et entretient des contacts en France et en Suisse pour voir si les gens s'intéressent."
"A produit égal, le plus original, le moins facilement trouvable en grande surface, la capacité à proposer un stand joli et attrayant ainsi que le dossier de candidature (marchandise, présentation, vendeuse) feront la différence", indique Yves Cornaro. Afin d'encourager les commerçants à se donner de la peine pour décorer leurs stands, les trois plus beaux d'entre eux perçoivent un rabais sur l'inscription suivante.
LP
Le Marché de Noël à Montreux - Réactions des commerçants
Marché de l'emploi -
26 novembre 2010