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Les médecines non conventionnelles

Gestion de carrière -
11 janvier 2010


Les médecines non conventionnelles

Sous la nébuleuse " médecines naturelles " ou " médecines non conventionnelles ", on regroupe toutes les formes de soins ne se basant pas sur la méthode expérimentale. En Suisse, les médecines non conventionnelles sont courantes, alors que dans certains pays voisins elles restent dans une zone obscure des soins.

Le terme de " médecine non conventionnelle " est celui que la Commission européenne a retenu pour qualifier ces pratiques au détriment de " médecine douce " qui pourrait sous-entendre que la médecine classique est agressive, de " médecine parallèle " laissant voir deux conceptions indépendantes de la médecine, de" médecine alternative ", souvent entendu comme " substitutive ", de " médecine holistique " qui prétend que la médecine traditionnelle serait trop spécialisée. Un débat sémiologique qui peut avoir des implications plus importantes qu'il n'y paraît au premier coup d'oeil. En jouant sur la terminologie, certains tenants de ces méthodes ont réussi à faire passer à l'opinion publique le fait que ces pratiques sont une alternative à la médecine traditionnelle. Le sujet de cet article n'est pas d'ouvrir le débat sur l'efficacité des médecines non conventionnelles ni sur leur comparaison par rapport à la médecine conventionnelle.

Le serment d'Hippocrate réactualisé stipule qu'un médecin se doit de respecter "toutes les personnes [...] sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions". Ainsi, même s'il est en désaccord avec une médecine non-conventionnelle, un médecin peut très bien y avoir recours pour respecter les croyances du patient. Plusieurs types de médecines ne sont pas inconciliables, tant qu'une méthode apporte bien-être et réconfort au patient, rien n'empêche son utilisation. Cependant, celle-ci, même prescrite par un médecin, n'est pas synonyme de validation.

Face au foisonnement des pratiques et des praticiens très hétérogènes, les contrôles et les réglementations sont complexes. Pour un client, il n'est pas évident non plus de s'y retrouver.

Pour les défenseurs des médecines non conventionnelles, quelque soit le moyen, celles-ci apportent du réconfort au patient et diminue donc son recours à la médecine traditionnelle. De ce fait, ils réclament qu'elles soient remboursées par les caisses maladie afin de diminuer les dépenses de santé. L'expérience de la Suisse entre 1999 et 2005 semble montrer au contraire que le remboursement de médecines non conventionnelles ne génère pas d'économie. Toutefois, le remboursement des médecines complémentaires n'a pas plus généré de surcoût. Elles ne représentaient que 0,16 % des dépenses de l'assurance obligatoire, mais de nombreuses dépenses sont prises en charge par les patients ou de plus en plus par leurs assurances ou mutuelles complémentaires. L'impact du remboursement des médecines non conventionnelles reste donc difficile à évaluer.

Les médecines non conventionnelles forment un domaine complexe dans lequel il n'est pas évident de trier sens commun, idéologie et faits médicaux. Que dire dès lors qu'il s'agit de consulter un spécialiste ou de se lancer dans une formation dans le domaine.

Le site medinat.ch pourra servir de guide, tant dans le choix d'une formation que dans celui d'une thérapie.
 
vdt
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