Lors de l'année touristique 2009 (de novembre 2008 à octobre 2009), le nombre de nuitées hôtelières en Suisse a chuté. La demande extérieure a diminué, la demande intérieure a suivi la même courbe, mais de manière un peu moins marquée. La reprise tant attendue ne devrait pas être aussi rapide que dans d'autres secteurs économiques. D'après le Seco, il faut effectivement s'attendre à un recul jusqu'au second semestre de 2010. Les perspectives sont pourtant réjouissantes à moyen terme. Une progression est effectivement attendue pour 2011, comme une conséquence des gros investissements déjà consentis dans l'hôtellerie. Assez logiquement, l'hébergement souffre plus de la crise que la gastronomie, de même que le séjour souffre plus que le tourisme journalier.
L'été 2009 a été marqué par un net recul de demandes étrangères. Dans ce contexte, ce sont les villes qui ont tiré leur épingle du jeu, au détriment de régions rurale ou alpestre. Il faut cependant noter que Berne et Bâle ont bénéficié d'événements particulièrement porteurs: les Championnats du Monde hockey sur glace pour la première et l'exposition Van Gogh pour la seconde. Le Tessin demeure la région où la crise s'est le moins faite sentir.
La baisse de 5,7 % des nuitées enregistrée lors de l'année 2009 par rapport à 2008 est la plus marquée depuis 1995. Il faut cependant relever que cette année-ci avait été particulièrement bonne. 2009, avec 34,8 millions de nuitées constitue tout de même une cuvée honorable.