Les écoles supérieures spécialisées (ES) souffrent d'un déficit de renommée en Suisse. Ce sont pourtant elles qui sont en charge de la formation professionnelle supérieure, au même titre que les hautes écoles supérieures (HES). Mais avec le processus de Bologne, ces dernières leur font de l'ombre et les écoles spécialisées ont eu de la peine, dans un premier temps, à se positionner comme formatrice de niveau tertiaire. Tournées vers le marché du travail, elles constituent pourtant un élément fondamental de la politique de formation suisse et sont une pierre d'angle du système dual (école/entreprise).
Grâce à cette forte présence en entreprise, les étudiants des écoles spécialisées développent des compétences marquées par la pratique et la recherche de solution. Une particularité qui est appréciée par les employeurs, mais qui a tendance à se dissoudre et à être remplacée par des volets théoriques plus importants.
L'ODEC, Association suisse des diplômé(e)s des écoles supérieures, s'est donné pour mission de promouvoir et défendre les intérêts des étudiants issus de ces écoles. Une de ses récentes études démontre que si le profil de diplômés ES est très bien perçu d'une manière générale, il reste trop souvent méconnu auprès des responsables des ressources humaines. Cette même étude montre une corrélation forte et logique entre le fait de connaître le profil des diplômés et celui de les engager. L'ODEC conclue donc logiquement que l'une de ses tâches dans un avenir proche sera d'assurer la renommée de ces formations auprès des entrepreneurs.
Un autre volet de cette étude concernait la formation continue. Il en résulte que 29% des participants entament une formation complémentaire en 2009/2010. 7% se disent influencés par le climat économique actuel quant à leur choix alors que 90% des sondés se disent confiants en leur emploi.
Pour en savoir plus: http://www.odec.ch/pages/index.cfm?dom=1001&rub=1159&id=2960
Vincent de Techtermann
