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Le travail de nuit, un danger pour la santé

Marché de l'emploi -
6 juillet 2016


Le travail de nuit, un danger pour la santé

Une étude française vient de dévoiler les conséquences néfastes d'un job nocturne. Cancers, diabète, surpoids sont quelques-uns des risques encourus par les travailleurs.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a fait paraître tout récemment un rapport qui met en lumière les dangers auxquels s’exposent les salariés qui exercent leur activité entre 21h et 6h. Les horaires de travail nocturnes dérèglent le rythme biologique et impactent la qualité et la durée du sommeil. Les conditions diurnes peu propices au repos (luminosité, températures plus élevées, bruit) ne permettent souvent pas de reprendre un rythme normal. C’est ainsi que des troubles divers peuvent apparaître.

Augmentation des risques de cancer
En effet, le manque de sommeil fait grimper le stress et affecte le système immunitaire. Ces conditions vont favoriser le développement de différents troubles : hypertension, obésité, troubles lipidiques ou cognitifs. Selon le rapport français, des pathologies plus sévères pourraient aussi être en lien avec le travail de nuit, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, la dépression ou encore les affections psychiques.

Les risques de cancer sont aussi augmentés et ce, pour plusieurs raisons. La modification du rythme biologique affecte la division cellulaire, ce qui permet aux cellules cancéreuses de se développer plus facilement. L’utilisation d’un éclairage artificiel, plus important la nuit, réduit la production de mélatonine, hormone anti-cancérigène.

Un Suisse sur cinq travaille la nuit
Pour limiter les dégâts, l'Anses préconise de mieux encadrer le travail de nuit et de le limiter au strict minimum. Pourtant, l’activité professionnelle nocturne se développe dans toute l’Europe. Dans notre pays, 23% des salariés exercent régulièrement leur job entre 23h et 6h, horaires considérés comme du travail de nuit selon le droit suisse.

L’étude de l’Anses a été menée par une vingtaine d'experts (médecins, spécialistes en épidémiologie, sciences humaines et sociales) qui ont analysé l'ensemble des données scientifiques récentes sur le sujet.

 

Christelle Genier

 
 
 
 
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