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L’augmentation des licenciements fait trembler le secteur horloger

Marché de l'emploi -
2 décembre 2015


L’augmentation des licenciements fait trembler le secteur horloger

Les suppressions de postes se sont multipliées ces dernières semaines, que ce soit chez les fabricants de montres, les fournisseurs ou les sous-traitants. L’horlogerie se dirige-t-elle vers une crise durable?

En 2014, le secteur de l’horlogerie se portait comme un charme. Dans le canton de Neuchâtel, cette industrie représentait 20% du PIB et avait un taux de croissance de 4,2%. Au mois de septembre 2015, le nombre record de 60'000 emplois dans le secteur horloger en Suisse était annoncé. Mais aujourd'hui, la situation a évolué. Les annonces de licenciements se multiplient et les prévisions de croissance pour 2016 sont négatives.

Baisse des exportations

Le fleuron de l’industrie helvétique souffre. Si les grands groupes tiennent encore le coup, les sous-traitants et les petits horlogers connaissent une période difficile. Au printemps, c’était Isa Swiss, Ulysse Nardin, Bulgari ou Christophe Claret qui réduisaient leurs effectifs. En novembre, Gilbert Petit-Jean, Parmigiani, Prototec, La Joux-Perret, Stern Cadran du groupe Richemont et Monnier se sont ajoutés à la liste des entreprises qui ont dû licencier. D’autres, comme la marque de luxe Breva Genève ou Byblos Watches ont dû cesser leurs activités.

La cause de cette situation, on la connaît. La réévaluation du franc en début d’année a affecté le marché horloger. Les exportations sont à la baisse, notamment sur les gros marchés tels que la Chine, la Russie ou les Etats-Unis. Et le climat économique et politique de certains pays n’arrange rien à la situation.

Une amélioration en 2017?

Malgré ces difficultés, quelques points positifs sont à noter. Les exportations à destination du Japon, de l’Arabie Saoudite ou de la Thaïlande sont en hausse. Certaines marques voient l’avenir de manière optimiste: en trois ans, Panerai a augmenté ses effectifs d’une centaine de personnes et prévoit encore de se développer. D’autres, comme Hyetis, font le pari de la montre connectée pour sortir du lot.

Néanmoins, il est difficile de prédire si l’industrie horlogère va se redresser prochainement. Les syndicats s’inquiètent et ne prévoient pas d’amélioration rapide de la situation. Les chambres patronales et les milieux économiques se veulent, eux, plus rassurants et planchent sur un redressement de la situation en 2017.


Christelle Genier

 
 
 
 
 
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