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Le crowdsourcing, l’emploi flexible qui séduit entreprises et travailleurs

Marché de l'emploi -
28 octobre 2015


Le crowdsourcing, l’emploi flexible qui séduit entreprises et travailleurs

Depuis quelques années, une nouvelle forme de travail commence à prendre de l’ampleur, le crowdsourcing. Ce terme désigne le fait de sous-traiter des mini-tâches à un grand nombre de particuliers.

Dans «crowdsourcing», il y a le mot «crowd», «la foule» et c’est bien là toute l’originalité de ce concept apparu il y a tout juste dix ans. Les entreprises qui privilégient ce type d’externalisation ne vont pas faire appel à un professionnel, mais à une foule d’individus lambda, pour effectuer des tâches basiques.

Ce concept peut se décliner dans de nombreux domaines. Une entreprise peut, par exemple, proposer des travaux de modération de sites, des traductions simples, de la saisie et de la vérification de données, toujours sur le net. Ainsi, un fabricant de vêtements peut demander à des internautes d’indiquer des mots-clés pour référencer chaque produit vendu sur son site. Pour cela, il poste ses demandes sur une plateforme de crowdsourcing. Les internautes du monde entier effectuent alors les tâches de leur choix, et sont rémunérés quelques centimes pour chaque mot-clé ajouté.

Une solution économique pour les entreprises

Start-up avec moyens limités ou grosses multinationales, toutes sont séduites par cette nouvelle forme de travail. Un recrutement classique peut être long et coûteux, et avec le crowdsourcing, les entreprises ont à leur disposition une foule de personnes prêtes à effectuer immédiatement n’importe quelle tâche simple, mais chronophage, pour un faible coût.

Sur le web, les sites qui proposent du crowdsourcing fleurissent. Le pionnier Amazon Mechanical Turkcompte un million de travailleurs, et la plateforme Clickworker va bientôt le talonner en nombre d’inscrits. En France, FouleFactory cartonne, et une liste d’attente a même dû être créée pour répondre à la demande des internautes.

Des revenus faibles pour les travailleurs

Ce concept, à mi-chemin entre collaboration et travail, bénéficie pour l’instant d’un statut flou. Les contributeurs ne peuvent recevoir plus de 3000 euros par an de revenus. On l’aura compris, ils ne risquent pas de devenir riches avec ces petites missions, surtout que le salaire horaire pratiqué est souvent très bas comparé à celui d’un «vrai» travail. D’où le risque d’abus liés à ces collaborateurs bon marché. Mais cette nouvelle forme de travail ouvre aussi des possibilités pour l’avenir. Si elle rencontre un tel succès, c’est peut-être parce qu’elle répond aux attentes de nombreuses personnes, en terme de flexibilité des horaires, notamment. Qui sait, peut-être qu’un jour, on travaillera tous selon les principes du crowdsourcing, à distance, où on veut, quand on veut, sans employeur ni revenus fixes.

 

 

Christelle Genier

 
 
 
 
 
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