Les professions de la santé sont connues pour être très majoritairement pratiquées par des femmes, en particulier le métier d’infirmière. C’est bien le cas dans les hôpitaux suisses, comme le prouve une étude de l’Office fédéral de la statistique sur le personnel hospitalier de l’année 2013, qui vient de paraître. Elle décrit en détail le pourcentage de chaque sexe dans les différentes professions.
Les femmes représentent 74.2% des employés des hôpitaux suisses, tous métiers confondus. Le taux monte à 85% au sein du personnel infirmier et à 81% pour le personnel médico-thérapeutique et des services sociaux. Par contre, pour les postes hiérarchiques, ce sont bien les hommes qui dominent. Les professions de médecins cadre et de chefs de service sont exercées à 70 et 80% par des hommes, alors que l’on dénombre autant de femmes que d’hommes médecins à l’heure actuelle.
Mais bonne nouvelle, le déséquilibre hommes-femmes commence à diminuer. Entre 2010 et 2013, le nombre de médecins cadre femmes a augmenté de 47.3% contre 23.7% chez les hommes. Pour les chefs de clinique, cette évolution est encore plus marquée: +24.3 de femmes dans ces professions contre une augmentation de 6.1% chez les hommes. Les représentants du sexe fort sont aussi plus nombreux à faire partie du personnel soignant (+12.5%). Par contre, certaines professions typiquement féminines, comme les sages-femmes et les diététiciennes ont perdu des employés masculins.
Si les femmes sont nombreuses à travailler en milieu hospitalier entre l’âge de 15 et à 35 ans, elles le sont nettement moins après quelques années. Dans les soins infirmiers, plus l’âge avance, moins les femmes sont représentées. L’âge moyen d’une infirmière en hôpital est de 36 ans. Celles qui sont plus âgées préfèrent travailler en EMS. Chez les médecins, le constat est relativement semblable. Le nombre de femmes médecins de plus de 40 ans est bien moindre à celui de leurs homologues masculins. Et pour cause, après un certain temps d’activité, elles ont tendance à exercer en cabinet privé plutôt que dans un hôpital.
Christelle Genier
