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Avec le job-sharing, les femmes peuvent accéder aux postes de cadres

Marché de l'emploi -
1 avril 2015


Avec le job-sharing, les femmes peuvent accéder aux postes de cadres

Même s'il n’est pas encore tout à fait rentré dans les mœurs, le job-sharing est un concept qui commence à se faire une place dans les entreprises helvétiques. Pour preuve, le tout premier colloque suisse sur le sujet se tiendra le 4 mai à l'Université de Fribourg. Une mise en avant de ce concept qui permettra de faire découvrir ses avantages.

Le job-sharing est né aux Etats-Unis il y a déjà vingt ans. Concrètement, il s’agit de partager un poste entre deux personnes. Par exemple, un emploi de responsable en communication à 100% ne va pas être occupé par un seul employé à plein temps, mais par deux personnes travaillant chacune à 50%.

L’intérêt du job-sharing est de permettre à chacun d’accéder aux postes à responsabilité. Les emplois de cadre sont généralement à plein temps, mais en partageant le travail entre deux personnes, celles et ceux qui privilégient le temps partiel peuvent accéder à ces postes plus exigeants. Cela est particulièrement bénéfique pour les femmes, qui font souvent le choix de travailler à mi-temps pour s’occuper de leur famille.

Ce partage d’emploi devrait avoir de l'attrait dans notre pays où le taux d’activité à temps partiel est l'un des plus hauts d'Europe. 58% des femmes et 14% des hommes privilégient ce rythme de travail. Pourtant la Suisse reste l'un des pays européens les moins convaincus par le job-sharing. Il rencontre cependant plus de succès en Suisse Alémanique où, selon un sondage de go-for-jobsharing, 29.7% des entreprises interrogées le pratique. En Romandie, le taux s'élève à 20.2%. C'est dans le domaine public que la méthode est le plus souvent utilisée (45.5% des entreprises publiques). Ce concept séduit surtout les entreprises de plus de 1000 personnes, et à 90 %, ce sont des femmes qui en bénéficient.

Les difficultés du job-sharing existent pourtant : savoir travailler en tandem, être sur la même longueur d'onde et assurer un bon suivi des dossiers. Mais ce concept permet aussi de développer le sens du travail en équipe et engendre moins de stress, puisque chaque personne a un taux d'activité plus bas. Il permet aussi aux collègues d'avoir toujours un interlocuteur en cas d'absence de l'une des moitiés du binôme.

 http://www.go-for-jobsharing.ch


Christelle Genier

 
 

 
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