< Retour

La situation dans les hôpitaux suisses est plutôt bonne

Marché de l'emploi -
25 mars 2015


La situation dans les hôpitaux suisses est plutôt bonne

Dans le domaine des soins, le manque de personnel est endémique, créant parfois des situations difficiles, voire dangereuses pour les patients comme pour les employés. Dans ce climat incertain, l’étude européenne RN4CAST apporte un peu d’optimisme, en mettant en lumière la situation plutôt rassurante dans les hôpitaux suisses.

Cette enquête a analysé les conditions de travail du personnel soignant et la satisfaction des patients dans plusieurs établissements de 12 pays d’Europe. Les résultats sont globalement bons pour la Suisse.

Ainsi, on compte 7,9 patients par infirmier pendant 24 heures dans notre pays. La moyenne européenne va de 5,4 patients par infirmier en Norvège jusqu’à 13 en Allemagne. Cependant, tous les hôpitaux helvètes ne sont pas égaux dans ce domaine-là, puisque l’encadrement peut varier de 4,6 à 13,7 patients par infirmier suivant l’établissement.

Le personnel soignant de Suisse est l’un des mieux lotis parmi les pays participants. Ainsi 63% des employés des hôpitaux jugent que leur environnement de travail est bon et seulement 15 % d’entre eux disent souffrir de fatigue psychique due à leur emploi. Par contre, on note que 28 % des infirmiers interrogés ont l’intention de démissionner dans les douze mois à venir.

En comparaison, certains pays européen affichent des situations vraiment catastrophiques. 49% des employés espagnols et polonais souhaitent quitter leur poste et 78% des Grecs souffrent de fatigue liée à l’exercice de leur profession. Les mieux lotis sont les Norvégiens et les Néerlandais qui affichent des taux de satisfaction importants dans toutes les catégories.

Des employés heureux induisent forcément un travail bien fait et un bon taux de satisfaction des patients. Globalement, 60% des Suisses ont jugé les soins reçus comme très bons. Mais le taux varie de 36 % à 100% suivant l’hôpital. L’étude indique également que chaque patient supplémentaire à la charge d’un infirmier augmente le risque de décès du malade de 7%. De plus, avec des employés titulaires d’un bachelor, le taux de mortalité dans les 30 jours suivant l’opération diminue fortement. Un domaine dans lequel la Suisse pourrait mieux faire, puisque seulement 10% du personnel soignant détient un tel diplôme dans notre pays.

L’enquête RN4CAST (Nurse Forecasting: Human Resources Planning In Nursing) a été menée entre 2009 et 2011 dans 486 hôpitaux de 12 pays européens. 1632 infirmiers et 997 patients de 35 établissements de Suisse ont participé à cette étude.

 
 

Christelle Genier
 
 
 
 
Jobtic logo