La Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW) est formelle: la demande de physiothérapeutes, de thérapeutes du mouvement et de sages-femmes va augmenter sans cesse ces dix prochaines années en Suisse. Pourtant, la pénurie menace, a relayé l’Agence télégraphique suisse (ATS). «En fait, les capacités de formation ne suffisent déjà plus actuellement», a déclaré le directeur de la santé de la ZHAW dans un communiqué publié en avril. Il indique notamment qu’aujourd’hui, environ un tiers des spécialistes des soins santé travaillant dans notre pays viennent de l’étranger. Mais suite à la votation du 9 février, embaucher des étrangers s’annonce compliqué...
Selon la Haute école, le pronostic est particulièrement inquiétant du côté des sages-femmes avec un manque évalué à 40%. De manière générale, la hausse de la demande en soins spécialisés s’explique par la croissance démographique, l’augmentation des maladies chroniques et le vieillissement de la population selon les chercheurs.
Une parade à la pénurie de personnel soignant qualifié consiste à améliorer l’attractivité des métiers médicaux. A travers son projet de loi présenté en avril dernier, le Conseil fédéral a mis sur pied un texte qui concerne cinq professions: infirmier(-ère), physiothérapeute, ergothérapeute, sage-femme et diététicien(-ne), a indiqué la RTS. Cette loi vise notamment à harmoniser les différentes formations: diplôme d’école supérieure et bachelor d’HES sont désormais sur pied d’égalité, ce qui devrait contribuer à rendre ces métiers plus attractifs.
Ces différentes améliorations et mesures sont urgentes étant donné que le système de santé a besoin de quelque 200'000 professionnels supplémentaires d’ici à 2030, selon le Conseil fédéral.
C.G.