Un nouveau phénomène commence à se faire une place sur le marché de l’emploi en ligne, le jobbing. Ce terme désigne des services rémunérés entre particuliers. C’est un peu comme ces coups de main que l’on se rend entre voisins, sauf que cela s’étend à une superficie plus importante grâce à la magie du net.
Le site TaskRabbit (anciennement RunMyErrand), le tout premier du style, est apparu aux USA en 2008, en pleine période de crise. C’est justement cette conjoncture économique difficile qui a permis au phénomène «Jobbing» de se développer en Europe. En Suisse, le site Jacando propose ce type de services. Néanmoins, le concept n’est pas encore très développé chez nous, mais il connaît un beau succès en France. C’est ainsi qu’une foule de plateformes Internet ont vu le jour ces deux dernières années chez nos voisins, tels que Youpijob, jemepropose, ifastask, frizbiz ou encore monabeille. Le principe est tout simple: les personnes à la recherche d’une aide peuvent publier une annonce, tout comme celles qui recherchent un petit boulot de quelques heures. Et les domaines d’activités sont infinis, selon les besoins de chacun. Il est possible de faire appel à une personne pour effectuer des travaux de peinture à son domicile, pour monter un meuble, faire du babysitting ou donner un coup de main pour des tâches de comptabilité.
Certains sites prélèvent une partie du salaire versé à la personne qui effectue le job, alors que d’autres sont entièrement gratuits. Chez Youpijob, pour éviter les mauvaises surprises, les employés ou «Jobbeurs» sont notés par les personnes ayant eu recours à leurs services. Un gage de sécurité qui encourage certaines personnes à engager plus facilement ces travailleurs d’un nouveau genre.
Un peu comme le covoiturage, le jobbing est un concept pratique qui s’avère gagnant pour les deux parties. Les personnes au chômage peuvent ainsi effectuer des petits boulots et arrondir leurs fins de mois; les «employeurs» peuvent quant à eux trouver quelqu’un pour les dépanner à moindre coût. En moyenne, les Jobbeurs touchent 300 euros par mois grâce à ces petites missions.
Christelle Genier
