Même si elles continuent à être proportionnellement moins nombreuses à suivre une formation post-obligatoire (11,1% contre 17,4% en 2010), les femmes sont désormais beaucoup mieux représentées dans les universités et hautes-écoles. Elles sont en revanche assez nettement en retrait par rapport aux hommes dans les filières techniques et en ce qui concerne les formations professionnelles supérieures de degré tertiaire.
A tous les niveaux du système éducatif suisse, des mesures sont prises pour favoriser l'accès des femmes aux professions où elles sont sous-représentées. En voici trois exemples à la suite.
La Conférence romande de l'égalité, qui réunit les bureaux cantonaux de l'égalité entre les femmes et les hommes de Suisse romande, a choisi d'agir en amont, là où se forment les stéréotypes et préjugés sexistes. Parmi les actions qu'elle entreprend, citons la mallette Balayons les clichés, qui s'adresse aux degrés primaire et secondaire I et II, avec un contenu adapté aux classes d'âge correspondantes.
Sur le plan national, la journée Futur en tous genres renseigne écoliers et écolières sur l'étendue des opportunités s'offrant à eux.
Le projet Profil+ se compose quant à lui de deux modules, l'un adressé aux jeunes femmes, l'autre aux jeunes hommes en apprentissage. Il a pour objectif de stimuler une réflexion de leur part sur leurs possibilités d'orientation de vie.
A la Haute école spécialisée de Suisse occidentale, divers projets visant à asseoir une meilleure égalité entre femmes et hommes sont en cours, notamment en Ingénierie : "Nous proposons des sensibilisations aux professions techniques pour les filles, nous invitons les parents à venir découvrir ces professions encore considérées comme "masculines" et, surtout, nous offrons depuis 2004 une année préparatoire réservée aux jeunes femmes. Ces mesures ont permis d'augmenter la présence des étudiantes en Ingénierie et Architecture de 8% à presque 17% en dix ans", précise Florence Hügi, responsable Egalité des chances HES-SO.
Directeur pour la Suisse romande de la fondation esg, Philippe Vaucher fait part de la volonté commune de son centre de formation et de perfectionnement des cadres intermédiaires et de son partenaire Swissmem (l'association patronale de l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux) d'accroître le nombre de femmes dans la branche. Pour ce faire, une attention particulière a été portée sur la présence des deux genres dans le contenu visuel et rédactionnel de leurs offres de formation.
LP
Les femmes et la formation professionnelle
Berufsbildung -
19 April 2012