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Quelles mesures pour éviter les licenciements?

Arbeitsmarkt -
25 November 2011


Quelles mesures pour éviter les licenciements?
Lors des 100 ans des conventions collectives de travail célébrées le 24 novembre à Berne, l'organisation faîtière Travail.Suisse et ses différentes fédérations ont tenu à rendre attentifs les employeurs sur leur responsabilité sociale. L'occasion de leur rappeler que plusieurs mesures existent pour préserver les emplois en cas de crise. Témoignage d'Hansjörg Schmid, responsable de la communication d'Employés Suisse - le principal représentant du personnel des branches MEM (industrie des machines, des équipements électriques et des métaux) et Chimie/Pharmacie.
L'appel que vous avez lancé est une réaction aux licenciements massifs observés ces derniers temps ? Vous en craignez de nombreux autres dans un avenir proche ?
H.S. : À l'heure actuelle, le secteur industriel suisse est à la peine. Il y a d'une part de nombreuses délocalisations. D'autre part, la conjoncture économique est mauvaise. On peut donc craindre que les entreprises licencient encore.
Quelle est selon vous la meilleure manière d'éviter d'avoir recours aux licenciements en période de crise ?
H.S. : En cas de crise, le chômage à temps partiel est une méthode efficace. Elle a rencontré beaucoup de succès en 2008-2009, lors de la précédente période de récession. Les entreprises de l'industrie textile l'utilisent car elles connaissent de nombreux cycles conjoncturels - ndr. Périodes où forte croissance et ralentissement de celle-ci se succèdent -. Dans d'autres branches, le chômage partiel est en revanche plutôt méconnu, c'est pourquoi il est important d'informer les entreprises à son sujet.
Voyez-vous d'autres moyens pour préserver les emplois ?
H.S. : Diminuer les soldes de vacances en est un. Parfois, les employés accumulent les jours de congé car ils travaillent beaucoup. La solution serait donc de réduire ce quota pour surmonter la crise. Le travail partiel est une autre alternative. Il peut particulièrement intéresser les seniors disposés à lever progressivement le pied avant la retraite. 
Le calcul des heures de travail d'après un décompte annuel et non hebdomadaire permet par ailleurs une plus grande flexibilité susceptible de répondre aux fluctuations de l'économie moderne. Cette possibilité est encore sous-exploitée.
Dans votre communiqué, vous recommandez également entre autres de ne pas "licencier de spécialistes suisses "˜chers' pour embaucher des collaborateurs "˜bon marché' d'Europe." Est-ce une tendance déjà largement observée ?
H.S. : Oui, c'est déjà une réalité. La libre circulation favorise la venue d'une forte concurrence en provenance de l'Union européenne. Les salaires des cadres sont par conséquent revus à la baisse et les spécialistes suisses mis sous pression.    
Quels sont les conseils que vous donneriez aux employés dans une situation de crise ? Que peuvent-ils ou doivent-ils faire pour garder leur place ?
H.S. : Les licenciements sont liés à des considérations économiques de la part des employeurs. Il est donc difficile d'agir là-dessus. D'une manière générale, les employés suisses sont au bénéfice d'une formation solide et engagés dans leur travail. Dans cette optique, la meilleure attitude à avoir est de continuer à bien bosser sans se laisser gagner par la peur pour ne pas voir la qualité de ses prestations baisser.
Propos recueillis par LP
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