Le succès rencontré par Mark Zuckerberg avec Facebook a de quoi donner des idées aux cerveaux fertiles. Les intervenants du First Rezonance intitulé "Médias sociaux : Et si je créais ma propre plateforme ?" organisé jeudi 7 avril à la Maison de la Communication de Lausanne en sont la preuve. Mais semer un concept original n'est pas synonyme de récolte prometteuse.
On dit souvent qu'il faut vivre avec son temps. Le notre est celui du Web 2.0 et des plateformes communautaires, rappelle Arnaud Grobet, CEO et fondateur de Label. Beaucoup de convaincus sont membres d'une ou plusieurs d'entre elles mais certains sont allés plus loin, à l'image de Fabio Saya, co-fondateur de Sportotec. L'utilité de cette plateforme est simple: permettre aux inscrits de rencontrer des camarades d'entraînement. "Nous nous sommes rendus compte que les personnes non affiliées à un club peinent à se motiver à faire du sport", déclare Fabio Saya. Paul de La Rochefoucaud est lui co-fondateur et CEO d'iTaste, le "Facebook des gourmands." Ce site a pour objectif d'aider ses membres à trouver le bon restaurant grâce aux recommandations des autres.
Enfin, Codethic est une plateforme dont la mission est de "fournir les outils nécessaires à la mise en place et à l'utilisation de chartes éthiques dans les entreprises", indique Patrick Sulzer, son CEO et fondateur.
Mettre l'accent sur le contenu
Ces trois concepts ont un point commun: ils sont le fruit d'une réflexion qui prend sa source dans la définition même de la communauté virtuelle. "Une communauté est un ensemble de gens ayant des raisons de se rassembler autour d'un ou de plusieurs sujets pour partager et/ou s'engager", déclare Arnaud Grobet.
Avant de se lancer, il faut donc se poser la question suivante: La thématique, le contenu de ma plateforme vont-ils susciter un intérêt sur le long terme? Car créer l'outil ne suffit pas. Il faut le faire vivre en développant sa fonction participative. Pour illustrer cette nécessité, Arnaud Grobet parle d'un entrepreneur venu le voir au sujet de la page Facebook de sa société. "Il ne comprenait pas pourquoi il avait seulement 50 fans, parmi lesquels 35 étaient des collaborateurs, 10 des copains et 5 des inconnus." Le fondateur de Label insiste sur le fait que, dans le cadre d'une stratégie d'entreprise, une plateforme ne doit pas être considérée comme un "simple canal de plus" pour faire sa promotion.
Faire gonfler la communauté pour attirer les sponsors
Pour avoir une raison d'être, une communauté doit regrouper un nombre suffisant de gens ayant envie d'échanger. Les fondateurs de Sportotec ont donc pris le parti de se rendre à des manifestations sportives puis au sein même des campus et des entreprises pour parler de leur concept. "Nous cherchons à fédérer les acteurs locaux, à les impliquer pour qu'ils nous ouvrent leur réseau", explique Fabio Saya. Car qui dit plus de membres, dit possibilité accrue d'attirer des sponsors. "Après le papier et le Web, les médias sociaux sont le nouvel endroit choisi par les annonceurs pour faire leur publicité. Le monde de la restauration commence à s'y mettre. L'enjeu est de pouvoir capter les gens au moment où ils font leur choix", indique Paul de La Rochefoucaud.
Le bloc public de la plateforme Codethic sera opérationnel en septembre 2011, sa partie privée en janvier 2012. A travers la norme SYNERGIE-CODETHIC 26000, constituée de 7 axes, les entreprises sont accompagnées dans la mise en place et la valorisation de leur comportement éthique. Cette thématique actuelle a de quoi attirer de nombreux membres, donc de nouveaux partenaires.
Rédaction JobticMag
Rédaction JobticMag
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