La Vice-présidence pour l'innovation et la valorisation (VPIV) établit des liens privilégiés entre l'EPFL et les entreprises. Représentés par la chargée des relations partenaires Aurélie Schick, les membres de cette entité en disent plus sur leurs activités.
JobticMag : Pourriez-vous décrire la façon dont la VPIV est organisée, combien de collaborateurs elle compte et quels sont ses domaines d'activité ?
Aurélie Schick : La Vice-présidence pour l'innovation et valorisation (VPIV) est dirigée depuis 2008 par Madame Adrienne Corboud Fumagalli. La VPIV a pour mission de favoriser les échanges entre les milieux scientifiques et le monde économique. Composée d'une trentaine de personnes répartie dans différentes équipes, ses domaines d'activités sont les relations avec les start-ups, les PMEs et les grandes entreprises, la propriété intellectuelle et de la négociation de contrats ainsi que de la gestion de grands projets de recherche multidisciplinaires.
JobticMag : Comment se caractérisent vos interactions avec les entreprises ? Pouvez-vous décrire vos différents services (SRI, association Alliance, initiatives transdisciplinaires, discovery projects) et le rôle du Quartier de l'Innovation ?
Aurélie Schick : Que se soit une start-up, une PME ou une grande entreprise, qu'elle recherche une compétence, une relation stratégique ou une technologie à commercialiser, la VPIV est l'interlocuteur privilégié. En effet, les interactions avec les entreprises se font au travers de ces 4 unités :
-Le Service des relations industrielles (SRI), composé d'une équipe pluridisciplinaire d'ingénieurs expérimentés dans le transfert technologique et de juristes. Il facilite le transfert des résultats de la recherche vers l'économie, protège et gère la propriété intellectuelle de l'EPFL, gère les contrats de recherche.
-Alliance, dont les conseillers technologiques aident les entreprises de Suisse à s'investir dans des projets avec les chercheurs des hautes écoles et des hôpitaux universitaires.
-L'aide à la création de start-up par le programme des Innogrants
-Les partenariats industriels avec les grandes entreprises internationales qui sont intéressées à des collaborations stratégiques avec l'EPFL, y compris l'installation de leur équipes de R&D sur le campus.
Le Quartier de l'innovation est la forme de partenariat la plus aboutie puisque l'entreprise qui y installe ses équipes de R&D bénéficie de la proximité du campus. Le développement de projets grâce aux échanges avec les chercheurs en est donc extrêmement facilité.
JobticMag : Quels sont les paramètres à prendre en compte dans les interactions avec les entreprises ? Comment créer des conditions de collaboration optimales ?
Aurélie Schick : Nous souhaitons établir des relations à long terme avec nos partenaires. Nous nous assurerons donc que l'entreprise positionne sa recherche en ce sens. Il est important pour nous d'être clair sur les attentes et l'atteinte d'objectif de chaque partie en intégrant les contraintes de chacune : à savoir la liberté académique et la possibilité de publier du coté de l'EPFL et, du coté de l'industriel de pouvoir garder les résultats pour lui et que ceux-ci soient opérationnels.
JobticMag : Quel regard portez-vous sur l'évolution du domaine scientifique ? Va-t-il nécessiter toujours plus de compétences multidisciplinaires ?
Aurélie Schick : Les grands défis du XXIème siècle, tels que les problèmes énergétiques, ou ceux liés au vieillissement de la population, pour n'en mentionner que quelques uns, nécessitent des solutions interdisciplinaires, à la frontière entre les domaines de recherche nano/micro-bio-info. Il s'agit de mettre en relation les expertises pointues développées dans chacune de ces différentes disciplines. La recherche dans des domaines complexes fera de plus en plus appel à une approche fondée sur la simulation grâce à des ordinateurs très puissants. L'EPFL à ce sujet est pionnière grâce à des projets scientifiquement ambitieux tel que le Blue Brain (simulation du cerveau).
LP
