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Le chômage chez les jeunes est pris au sérieux

Karriere-Management -
27 August 2010


Le chômage chez les jeunes est pris au sérieux

La situation relativement  préservée des jeunes sur le marché de l'emploi suisse évoquée il y a quelques jours
s'explique en grande partie par la mobilisation des instances nationales et cantonales en leur faveur. Pour s'en convaincre, il suffit de lire le rapport du Département fédéral de l'économie (DFE) présenté avant hier.


Chômage généralement de courte durée

Même s'il est admis que les jeunes sont particulièrement exposés aux évolutions de la conjoncture et ont un risque supérieur de se retrouver au chômage, ils n'y restent en revanche généralement pas longtemps. Certaines nuances sont toutefois observables selon l'origine des personnes sans emploi, leur sexe ainsi que leurs qualifications. Il ressort par exemple que les jeunes adultes étrangers se retrouvent plus facilement au chômage que leurs homologues suisses. Les ressortissants des Balkans et de Turquie seraient même victimes de préjugés rendant plus ardu leur accès à l'emploi ou à une place d'apprentissage.
Plusieurs paramètres peuvent être mis en avant pour expliquer le taux de chômage plus élevé chez les jeunes qu'au sein des autres tranches d'âge de la population. Un employeur aura ainsi parfois des difficultés à engager un collaborateur sans expérience professionnelle en raison de son incapacité à mesurer les performances de ce dernier (théorie du filtre).
En cas de crise économique, les entreprises ont par ailleurs tendance à mettre entre parenthèses leur recrutement au profit de leur personnel du moment (théorie insider-outsider). Autre argument utilisé : l'importance que peut revêtir le réseau social professionnel, dont les jeunes au sortir de leur formation sont souvent privés, pour trouver une place de travail.
Mesures prises à plusieurs niveaux
Les chômeurs de 20-24 ans dénués de formation post obligatoire sont proportionnellement les plus nombreux à rester sans emploi pendant une longue durée. Les instances fédérales et cantonales pensent donc qu'une réduction du taux de chômage chez les jeunes adultes passe par l'augmentation du pourcentage de citoyens au bénéfice d'une formation secondaire dite de niveau II. 
Les "mesures de marché du travail" (MMT) de l'assurance-chômage, que le rapport résume au moyen d'un tableau, servent aussi à aider les jeunes à intégrer le monde professionnel. Dans le but de garantir la stabilisation suite à la période de récession économique dont nous sortons, des "mesures spéciales" ont été prises pour les années 2010-2011. Sous l'égide de Doris Leuthard en avril 2009, la Confédération a également encouragé les acteurs du marché de l'emploi, tant public que privé, à créer des places de stage supplémentaires pour permettre aux jeunes d'acquérir de l'expérience professionnelle. Le projet PONTE, qui prendra fin en 2011, poursuit le même but puisqu'il consiste en la mise au concours de postes supplémentaires à durée déterminée au sein de l'Administration fédérale. Sans entrer dans les détails, l'organisation de stages "hautes écoles" ainsi que des mesures à mettre à l'actif de La Poste, des CFF et de Swisscom, du Parlement et des cantons complètent l'offre.
Stratégies par cantons sous la loupe
Le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) a réalisé deux enquêtes, l'une en juillet 2009, l'autre en mars 2010, pour s'enquérir des mesures prises à l'échelon cantonal pour améliorer la situation des jeunes relativement au marché de l'emploi. Le premier constat délivré est que la plupart des autorités du domaine opèrent une distinction entre les chômeurs qualifiés et non qualifiés. Pour ce qui est de ce second groupe, les cantons adoptent des stratégies diverses. Tandis que certains d'entre eux proposent plusieurs projets de diverses natures (orientés formation ou apprentissage professionnel), d'autres choisissent de réserver leur offre aux jeunes adultes faisant preuve d'une grande motivation, quant aux derniers, ils ne misent pas sur les apprentissages professionnels pour appuyer les 20-24 ans. Une partie des autorités cantonales a par ailleurs recours à des conseillers ORP spécialisés dans l'encadrement des jeunes.
Les personnes qualifiées ont l'opportunité de faire un stage professionnel, de participer à des mesures nationales, de qualification, d'évoluer au sein d'entreprises de pratique commerciale ou de prendre part à des programmes d'emploi temporaires.
Pour plus de détails, se référer au rapport
LP
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