< Rückkehr

La "Swissness" est menacée

Arbeitsmarkt -
25 Juni 2010


La "Swissness" est menacée
"La marque Suisse est toujours très forte et a survécu sans dommages aux événements actuels", affirme Torsten Tomczak. Le professeur à l'université de Saint-Gall se base sur une étude menée conjointement par son institution et la société htp St. Gallen en avril dernier. Il ressort des déclarations faites par les 56 pays sondés que "la Suisse est très reconnue sur le plan international et continue à être considérée comme sympathique." En raison des problèmes internationaux rencontrés dernièrement, le secteur bancaire a certes perdu un peu de son aura mais dans des proportions inférieures "aux concurrents des autres pays." D'un point de vue marketing, la popularité de l'image de marque suisse et de ses représentants a donc de quoi faire rêver. Alors pour vendre, pourquoi ne pas s'en servir ?
Le projet Swissness
Même si la législation suisse prévoit des mesures de protection (voir ici)
, l'emblème national est souvent reproduit de façon illégitime, notamment dans les domaines de l'industrie et de l'agroalimentaire. Ainsi, des représentations de la croix confédérale sont-elles souvent utilisées dans les supermarchés dans le but d'afficher l'origine de produits parfois majoritairement issus de l'importation.
La réaction du Conseil fédéral face à de telles usurpations d'identité a été de mettre sur pied le projet Swissness
,
une initiative non encore entrée en vigueur légalement, avec pour objectif d'empêcher aux imposteurs de s'auto attribuer le label suisse. Couvrant  plusieurs domaines, ce texte établit la liste des conditions à remplir pour pouvoir arborer l'emblème national ou la désignation "suisse" comme gage de provenance.
Loin de faire l'unanimité
Pour ce qui est des "produits naturels transformés", le projet Swissness prévoit, par exemple, la mesure suivante (exceptions consultables sur le lien précédent) :
Pour les produits naturels transformés, 80 % au moins du poids des matières premières qui composent le produit doivent provenir de Suisse.
Quant aux entreprises du secteur industriel, elles devraient se conformer à cette règle (mêmes exceptions que pour le point précédent) :
Pour les produits industriels, 60 % au moins du prix de revient du produit doit être réalisé en Suisse; les coûts liés à la recherche et au développement peuvent être pris en compte dans ce calcul.
Parmi les acteurs économiques concernés par ce projet, bon nombre d'entre eux ont déjà exprimé leur désaveu, à l'image de l'industrie alimentaire et de l'industrie horlogère de moyenne et basse gamme (lire ici).

LP
Jobtic logo