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Doit-on craindre pour l'avenir du secteur bancaire suisse?

Arbeitsmarkt -
28 Mai 2010


Doit-on craindre pour l'avenir du secteur bancaire suisse?

Non affilié à SwissBanking, l'ISFB (Institut Supérieur de Formation Bancaire) propose des cursus dans plusieurs domaines tels que les marchés financiers, la gestion de fortune ou le tout nouveau diplôme en conseil et prestations bancaires. Conformément à leur statut de formations continues, ces cours servent à compléter l'expérience pratique du personnel des 69 banques membres de l'institution. Mais pas uniquement. "Nous ouvrons aussi nos portes à d'autres sociétés mais pas aux mêmes tarifs", explique la directrice de l'ISFB Joëlle Frick Muhlemann.
Selon cette même source, les inscriptions auraient connu un recul par rapport à la tendance à la hausse
enregistrée depuis la création de l'institut il y a plus de vingt ans. "Moins de personnes se sont inscrites. Il ne s'agit pas d'une non volonté de former mais d'un certain attentisme de la part du secteur bancaire ", avance Joëlle Frick Muhlemann.
Cette attitude causée par la mauvaise conjoncture devrait toutefois changer à court terme. "Nous nous
attendons à un nouveau départ en septembre. Les banques ont moins engagé ces dernières années mais la tendance est en train d'évoluer", affirme la directrice de l'ISFB. Selon elle, l'embellie devrait être généralisée en 2011.
La tendance est aussi à l'optimisme du côté de Brady Dougan, patron du Crédit Suisse, qui répondait
la semaine dernière au Corriere del Ticino (informations transmises par Jean-Paul Darbellay, voir ci-après). Lors de son intervention, il déclarait: "J'ai toute confiance dans les atouts du pays, notamment sa main-d'oeuvre polyglotte et très bien formée, son environnement politique stable, son économie ouverte et sa politique monétaire indépendante. Autant de facteurs qui vont constituer des avantages concurrentiels incontournables et qui vont permettre à la place financière suisse, que ce soit à Lugano, Zurich ou Genève, de maîtriser les défis que constitueront les nouvelles conditions cadre qui s'annoncent pour notre secteur."
Concernant les "nouvelles conditions cadre", le CEO du Crédit Suisse faisait avant tout référence à
l'évolution du statut confédéral en matière de secret bancaire, qu'il commente comme suit: "La Suisse a pris des initiatives importantes à ce sujet. En adoptant le standard de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique) et en le mettant en oeuvre au moyen de conventions de double imposition, notre pays a embrassé une approche universellement reconnue et est maintenant en conformité avec les meilleures pratiques internationales. Le but avoué de l'UE, qui aspire à mettre en place un échange automatique d'informations, n'est en réalité ni mis en oeuvre ni même accepté à l'échelle mondiale, ce qui n'en fait à mes yeux absolument pas une solution viable pour la Suisse. Il serait plus judicieux d'opter, vis-à-vis des pays membres de l'Union, pour un système de retenue à la source dans la mesure où cela générerait des revenus pour les pays concernés tout en préservant la sphère privée de la clientèle des banques."
L'optimisme semble donc régner au sein de la deuxième puissance bancaire du pays, qui mise
largement sur la relève en proposant pas loin de 1200 places d'apprentissage ou de formation. Porte-parole du Crédit Suisse, Jean-Paul Darbellay, affirme que cette politique va être maintenue: "En décembre dernier, la banque a annoncé qu'elle créerait 150 nouvelles places d'apprentissage et qu'elle soutiendrait des programmes de perfectionnement professionnel destinés aux jeunes, avec une dotation d'environ  CHF 30 millions. Enfin un montant  CHF 10 millions sera investi dans le secteur IT (Information Technology) pour permettre la création, d'ici à 2015, de 1000 places d'apprentissage en Suisse dans cette branche", conclut-il.
LP

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