La création des Hautes Ecoles Spécialisées (HES) marque une professionnalisation du métier d'infirmier et une élévation du niveau de formation.
Les infirmières et infirmiers représentent la plus importante catégorie du personnel de la santé en Suisse. Pourtant, la réalité de ces professionnels n'est pas toujours enviable : surcharge de travail, stress et forte rotation du personnel sont des éléments qui bien souvent rendent la profession moins attractive. Durant les années 90, avant l'introduction des réformes dues aux HES, le nombre d'étudiants dans la branche infirmière avait baissé de 20%.
Les soins hospitaliers occupent un grand nombre de personnes puisque la santé (hôpitaux et institutions médico-sociales, mais aussi les soins ambulatoires, l'administration et la prévention) occupe approximativement 12% de l'emploi en Suisse. Environ 25% des emplois infirmiers sont occupés par des ressortissants étrangers.
Le marché de l'emploi en soins infirmiers n'est pas précaire et les jeunes diplômés HES ne rencontrent pas vraiment de difficultés à trouver un emploi sur une durée indéterminée et qui plus est dans la région dans laquelle ils ont suivi leur formation. Le taux d'occupation est élevé. Les diplômés sont donc généralement satisfaits de leur insertion dans le monde professionnel. Au-delà des aspects contractuels, celle-ci s'exprime à travers les relations humaines et les contacts avec des collègues, la reconnaissance sociale ou la participation aux décisions.
Les attentes des patients et l'évolution du système de soins engendrent une spécialisation de la pratique infirmière qui se caractérise par une forte spécialisation dans des domaines précis d'intervention. Les infirmières et infirmiers entrant en fonction doivent non seulement être de bons généralistes, mais également être aptes à effectuer des actes pointus requérant un bon niveau d'expertise. Malgré cette tension, la formation initiale semble en bonne adéquation avec les attentes du monde professionnel.
Les stages effectués en cours de formation peuvent se révéler déterminants dans la suite donnée, surtout en fonction de la qualité de l'encadrement. Plus le stage effectué en cours de formation initiale s'est révélé satisfaisant, plus l'intérêt d'un futur emploi dans l'institution d'accueil s'est renforcé auprès des étudiants.
Si d'autres pays européens comme la France, le Royaume Uni ou l'Allemagne souffrent d'une certaine pénurie de personnel qualifié, la question est en Suisse est plutôt de savoir comment attirer des jeunes dans la profession infirmière. Cette question se pose d'ailleurs actuellement de manière urgente.
