En France, c'est à l'âge de 52 ans que les employés gagnent le mieux leur vie, avec 73'000 fr. en moyenne par an pour les hommes et 58'600 fr. pour les femmes. Ce qui est également peu réjouissant, c'est qu'une fois que le salaire a atteint son apogée, il stagne jusqu'à l'âge de la retraite. Les chiffres de l'Association des cadres pour l'emploi (Apec) révèlent notamment que le salaire des femmes n'évolue que de 9700 fr. (48'900 fr. à 34 ans et 58'600 fr. à 55 ans).
Aux Etats-Unis, les salariés gagnent le mieux leur vie à l'âge de 48 ans déjà, avec 88'000 fr. par an pour les hommes, contre 54'000 pour les femmes, des chiffres qui mettent en évidence un écart bien plus important entre les deux sexes. En effet, les Américaines atteignent un pic salarial à l'âge de 39 ans déjà en moyenne, mais une fois qu'elles l'ont atteint, leur salaire stagne jusqu'à la retraite.
Et en Suisse? Les femmes sans fonction de cadre démarrent dans la vie professionnelle à 45'600 fr. brut par année en moyenne, selon les statistiques de la Confédération. Puis elles passent à 54'000 fr. entre 20 et 29 ans et plafonnent à 62'400 fr. à partir de 40 ans et jusqu'à la retraite. Comme en France, les travailleurs suisses doivent passer la barrière des 50 ans pour atteindre le plus haut salaire de leur carrière. Les hommes gagnent en moyenne 77'400 fr. par année entre 50 et 65 ans.
Ces chiffres mettent en évidence que l'évolution des salaires est constante pour les hommes jusqu'à la cinquantaine, contre une stagnation pour les femmes à la quarantaine déjà, quel que soit le pays. Enfin, ils illustrent aussi la discrimination salariale dont sont victimes les femmes.
C.G.