Interview de Raphael Sola, directeur adjoint et responsable pédagogique de l’Institut DOMI
L’Institut DOMI a une grande expertise dans la formation à distance. Quelle est la vocation première de cet institut?
A l’origine, notre institut avait pour mission de permettre à un public ayant des difficultés d’apprentissage, de pouvoir concrétiser une maturité fédérale dans le cadre d’un enseignement à distance en tenant compte de leur capacité d’assimilation. Aujourd’hui outre à l’obtention de la maturité fédérale, nous préparons nos apprenants aux préalables - permettant l’entrée à l’université, à l’examen d’admission pour la maturité professionnelle et à la maturité professionnelle dès septembre 2016.
Pensez-vous que cette façon d’étudier nécessite une préparation psychologique ainsi qu’une organisation particulière?
Le succès d’un apprentissage à distance repose sur deux points clés. Une bonne organisation personnelle associée à une présence de proximité donnant envie d’apprendre. C’est pour cela que nous avons conjugué à notre plateforme méthodologique, un service de visioconférence sur demande. Pour certains publics, tout ceci n’est pas suffisant. Nous avons donc décidé, en sus de ce dispositif initial, de les soutenir ponctuellement par des cours privés, en présentiel, au sein de notre établissement.
La formation à distance a-t-elle donc pour but d’établir une zone de confort favorable au processus d’apprentissage ?
Aujourd’hui, dans la plupart des cursus d’apprentissages, les programmes sont de plus en plus chargés. Les apprenants sont de plus en plus exposés au risque de burnout. Face à une telle situation, il est important que les apprenants puissent se retrouver dans une ambiance sécurisée. Pour les sportifs ou artistes d’élites il s’agit d’une grande opportunité de poursuivre leurs études, en parallèle de leur sport, sans rythme imposé.
Vous travaillez sur un programme pilote de formation d’étudiants issus du monde carcéral. Un tel programme pourrait-il contribuer à réduire les risques de récidive?
Selon nous, il s’agit effectivement d’un outil essentiel pour réduire le taux de récidive. Cependant, une telle mission ne peut être menée à bien que si deux conditions sont réunies. Tout d’abord, le détenu doit être en mesure de financer, partiellement ou totalement sa formation et deuxièmement il doit remplir toutes les conditions nécessaires pour être réinséré (ou ré insérable) dans la vie active.
Pour conclure je dirai que nous avons accepté de nous investir dans un tel programme parce nous sommes convaincus que tous ceux qui ont commis des erreurs et qui ont payé leur dette à la société ont droit à une seconde chance.
Pour plus d’informations, visitez le site de L'Institut DOMI
Interview par Patrice Bièvre