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Pour lutter contre la pénurie de généralistes, des solutions existent

Marché de l'emploi -
26 août 2015


Pour lutter contre la pénurie de généralistes, des solutions existent

Le domaine de la santé connaît depuis longtemps des difficultés pour embaucher. Le métier d’infirmier est particulièrement touché, mais celui de médecin, aussi, notamment de généraliste. Souvent, la seule solution dans l’immédiat, c’est de recruter à l’étranger. A l’heure actuelle, 31% des médecins qui travaillent en Suisse n’ont pas été formés dans notre pays.

En plus, certaines régions sont davantage touchées par cette pénurie de praticiens, comme le canton de Neuchâtel, où il n’y a plus assez de médecins de famille pour répondre à la demande. Avec les nombreux départs à la retraite prévus ces prochaines années, le problème devrait encore empirer.

Le Conseil fédéral s’est penché sur ce problème et propose d’allouer dès 2017, la somme de 100 millions de francs aux cantons sur quatre ans pour former quelques 250 médecins supplémentaires. Une proposition qui, si elle est acceptée, va permettre de rééquilibrer la situation d’ici à 2025.

A l’étranger, d’autres méthodes ont été mises en place, afin d’éviter pénurie et désertification. En Norvège, les études post-universitaires des médecins sont prises en charge, s’ils choisissent d’exercer en zone rurale. La France connaît aussi le problème du «désert médical» qui frappe certaines régions, jugées moins attractives. Pour inciter les médecins à s’y installer, des communes vont jusqu’à leurs offrir les locaux et le logement.

Enfin, certains tentent des méthodes plus originales. En Bretagne, l’agence régionale de santé a organisé un speed-dating pour attirer les futurs généralistes. Des centres de santé et des cabinets de médecine se sont regroupés dans l’enceinte de la faculté de Rennes afin de rencontrer les étudiants et les jeunes médecins, pour les convaincre de venir travailler chez eux. Pour cela, les professionnels en manque de personnel qualifié ont réalisé une vidéo de 60 secondes, vantant les mérites de leur cabinet et de leur ville. Jeunes médecins et employeurs ont ensuite pu discuter d’une future collaboration. 

 

Christelle Genier

 
 
 
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