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La politique des mesures de stabilisation

Gestion de carrière -
18 mars 2009


La politique des mesures de stabilisation
 
Lorsqu'une crise est implantée dans un pays, chacun retient son souffle sans oser bouger le petit doigt pour éviter de faire écrouler l'édifice. La présence d'une récession grave se définit par l'acte de  prendre en compte, selon les termes du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO), " au-delà de la croissance du PIB, l'étendue et la durée du tassement conjoncturel, le chômage, les carnets de commandes de différentes branches de l'économie suisse et le degré d'incertitude. A partir de là on peut prendre les mesures nécessaires. "

 Le Conseil Fédéral a lancé, en décembre dernier et par étapes, une série de 14 mesures de stabilisation, divisées en deux phases, pour un total de plus de 1,4 milliard de francs. Il ne s'agit pas vraiment d'une politique des grands travaux, mais bien plutôt d'un processus permettant de tenir à flot tout le pays de manière ciblée.  Les parties touchées par cette injection d'argent sont de natures aussi diverses que variées. Nous y trouvons notamment l'aide pour la nature, un soutien pour la recherche, la construction de structures habitables, un marketing touristique appuyé et bien d'autres encore. Une troisième phase du même ordre  pourrait être mise en place si la situation économique le demande.

 La difficulté est d'autant plus grande que le peuple suisse a voté, en 2001, un " frein à l'endettement ", ce qui signifie que le Conseil Fédéral ne peut pas investir comme bon lui semble car il doit éviter, au maximum de partir dans les chiffres rouges. Il y a également un élément dont on ne tient pas toujours compte, à savoir la proportion de notre investissement à l'étranger  : plus du 44% de notre économie se base sur l'exportation. En reprenant les arguments du SECO et en sachant que presque tous les pays industrialisés entrent en récession, même les meilleures mesures ne nous permettront pas d'éviter une récession en Suisse. Nous subissons en quelque sorte une récession importée. Notre marché intérieur est trop petit pour compenser les pertes enregistrées par l'industrie d'exportation. Il ne faut donc se faire aucune illusion: une politique fiscale active ne peut empêcher la récession. Tant que l'économie mondiale est en crise, la politique fiscale peut seulement avoir un effet stabilisateur. En signant des accords bilatéraux avec des pays à l'économie plus saine, type Japon et Canada, nos exportations pourront continuer à se faire.
RS
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