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L'industrie des machines drague la gent féminine

Marché de l'emploi -
27 octobre 2011


L'industrie des machines drague la gent féminine
L'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux n'a pas forcément la cote auprès des femmes, qui représentent à l'heure actuelle un quart des collaborateurs du secteur.
Pour atteindre à terme la parité, l'Association patronale Swissmem a décidé d'agir par le biais de sa communication. Liée à la mobilisation déjà existante des syndicats, cette volonté a le potentiel pour faire évoluer la situation.
"Les deux genres sont mentionnés dans le contenu visuel et rédactionnel des offres de formation ainsi que les règlements d'établissement", indique Philippe Vaucher, directeur d'esg pour la Suisse romande. Cette fondation officie en tant que centre de formation dans tout le pays, en partenariat avec l'école de cadres Swissmem.
Plusieurs certificats, diplômes et brevets fédéraux constituent l'offre proposée par ces deux entités. Avec une représentation inégale de la gent féminine dans les salles de classe.  "A l'heure qu'il est, 15% des participants à des cours de cadres ou de dirigeants sont des femmes. Cette proportion atteint les 25% si l'on inclus les formations en entreprise", précise Philippe Vaucher. Elles sont en revanche majoritaires dans le cursus de formateur d'adultes.
Le directeur d'esg pour la Suisse romande refuse de parler de discrimination dans l'accès des femmes à certaines formations professionnelles. Selon lui, il s'agit avant tout d'un choix de carrière. Il évoque le cas d'une étudiante enceinte ayant fréquenté son centre. Sa situation aurait déclenché un élan de solidarité au sein de sa volée. "Les gens l'ont soutenue du début à la fin et elle est venue à la cérémonie de remise des diplômes avec son bébé."
Jorge Lopez, formateur en entreprise pour esg, constate que, "d'une manière générale, la présence d'une femme dans une volée entraîne une autre dynamique, fédère le groupe. Quand il n'y a que des hommes, c'est plus la compétition."
Une sous représentation liée à la dureté des métiers ?
Si les professions de l'industrie des machines "loin des copeaux" peuvent se targuer de compter un certain nombre de femmes, elles ne sont qu'un infime pourcentage en atelier. Est-ce dû à l'exigence physique élevée demandée ? "C'est une idée reçue. Grâce aux progrès technologiques, le levage, le transport et le maniement des machines sont désormais largement automatisés", déclare Philippe Vaucher. Il ajoute que : "Certes, certains métiers en relation avec la logistique, où il faut par exemple manipuler des stocks de pièces lourdes" pourraient difficilement être destinés à des collaboratrices féminines. "Mais il n'existe pas beaucoup de transporteurs de pianos", conclut le directeur.
LP
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