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Nouveaux outils de formation : la Suisse en retard

Marché de l'emploi -
26 août 2011


Nouveaux outils de formation : la Suisse en retard
Manager général d'ITycom, Yann Teyssier estime que notre pays "est en retard, tant dans le domaine de la formation en blended learning qu'en matière de serious games et de e-learning."
"Chez nous, les serious games sont tout nouveaux tandis qu'en France - où ils bénéficient d'une partie du budget de l'Etat -, en Angleterre ou en Allemagne, ce concept est déjà bien répandu", explique Yann Teyssier. Lors des actions promotionnelles - participation à des salons, conférences et petits-déjeuners - organisées par sa société, le directeur a pu constater que bon nombre des entrepreneurs et décideurs ne connaissent pas les outils qu'il propose mais se montrent "toujours très intéressés" : "Ils se prennent au jeu, voient l'intérêt de les intégrer dans une formation", indique-t-il.
Malgré tout, certains clients potentiels préfèrent s'organiser en interne par manque d'argent à disposition. D'autres refusent de collaborer par crainte : "Ils jugent que c'est un risque à prendre et ont peur de se lancer. En Suisse, on a tendance à redouter le changement et à attendre de voir l'impact des nouveautés et innovations ailleurs avant d'y avoir recours", commente Yann Teyssier. Selon lui, le blended learning, le e-learning et les serious games ne sont pas les composantes d'une révolution mais des instruments supplémentaires à disposition des apprenants. "On pensait il y a quelque temps que le e-learning - ndlr. Entendez par là la formation à distance via un support électronique - allait remplacer le système traditionnel "˜en présentiel' mais cela n'a pas été le cas", relate le manager général. Il évoque la nécessité du contact humain et le risque élevé d'abandon en l'absence de suivi sur la base d'exemples concrets dont il a eu connaissance.
Plutôt que de traduire la volonté de laisser les collaborateurs livrés à eux-mêmes, la tendance actuelle serait justement de renforcer leur encadrement. Spécialisée dans la formation, l'entreprise de Yann Teyssier prône un modèle hybride, le blended learning, associant distanciel et présentiel. Dans un premier temps, un audit est réalisé par le biais d'un serious game pour définir les besoins du/des apprenant(s). Suit une partie d'enseignement traditionnel avec des formateurs de sociétés partenaires sur la base des résultats obtenus précédemment. La troisième étape est estampillée e-learning avant que ne survienne le bilan visant à donner des clés pour un plan de développement individuel.
LP
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